Là où l'on ressent les affects des prisonniers

Dans ce livre, Soljenitsyne n’a pas voulu raconter une histoire. Il a voulu RÉVÉLER l’existence d’un immense réseau d’État de camps de travaux forcés pour de prétendus « enemis du peuple » arrêtés arbitrairement.

Par cet ouvrage sans intrigue, il a voulu nous faire RESSENTIR la monotonie et l’inconsistance de la vie en ces lieux, qui n’a pour seul objectif que la survie. Une bonne journée pour un zek (abréviation de « заключённый каналоармеец » sigle qui, à partir des années 1920, a désigné les soldats-prisonniers employés aux travaux forcés, notamment pour creuser le canal de la mer blanche à la baltique) est celle où il a eu du pain le matin, de la bouillie à midi et de la soupe claire le soir ; celle où il n’a pas été battu, où il n’a pas été mis au cachot, où il n’est pas mort de froid et, une journée merveilleuse est celle où il ne s’est rien fait voler, où il a pu soutirer un peu de tabac ou une rondelle de saucisson. Si l’on en croit ceux qui se sont ennuyés à cette lecture, il parvient très bien à son objectif.

La syntaxe est volontairement celle d’un homme simple : Ivan Denissovitch Choukhov qui, en commentant naïvement sa journée, expose tous les détails qui la composent et derrière chacun desquels se cache un risque pour lui. Il répertorie également les différentes catégories de zeks et les différentes stratégies qu’ils déploient pour survivre.

Ce livre présente l’immense avantage d’humaniser ce qui pour beaucoup est certes un fait, mais Ô combien théorique.

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Manuel de survie

présentation sans fard du sort réservé aux mal-pensants au temps du communisme triomphant..profond ,bouleversant

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La vie miserable des bagnards en Russie

Très bien racontée par l'auteur la vie dans les camps soviétiques pour des soviétiques est largement mise en valeur par le narrateur. Les détails foisonnent à tel point que j'ai partagé leur vie, y compris les coups.

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Un témoignage poignant et plus que jamais actuel

D'abord un coup de chapeau au lecteur dont l'interprétation est magistrale et la voix, exactement celle qui "colle" au récit. Cette oeuvre plutôt courte est en fait plutôt un reportage sur la vie, quasiment minute par minute, d'un prisonnier du goulag soviétique et de ses compagnons d'infortune plutôt qu'un roman, un peu à la manière de In Cold Blood de Truman Capote, mais dans un tout autre contexte. Les conversations et le narrateur emploient un très grand nombre de termes d'argot classique du genre "marner", le "mitard" et quantité d'injures savoureuses. L'ambiance du camp et l'aspect des lieux sont très bien rendus, et il se glisse ici et là un aphorisme sur le sens de la vie qui fait réfléchir. On apprend beaucoup de choses sur le système soviétique et les absurdités de sa bureaucratie. Beaucoup des mécanismes de la vie du camp me sont restés incompréhensibles et je me suis franchement ennuyé lors de l'épisode central du travail de maçonnerie, tout émaillé de termes techniques. Néanmoins, cela vaut la peine de persévérer dans l'écoute. Faut-il le dire? ce récit qui met en lumière les privations inouïes des pensionnaires du goulag est d'une grande actualité à l'heure où certaines élites que j'ai envie de qualifier de "néostaliniennes" veulent priver la piétaille que nous sommes de viande, de liberté de mouvement et des plaisirs les plus simples au nom de je ne sais quelles urgences sanitaires ou climatiques. Dans l'ensemble, le récit n'est pas du tout déprimant malgré l'inhumanité de l'univers concentrationnaire socialiste et, Dieu merci, dépourvu du prêchi-prêcha moralisateur si exaspérant qui caractérise les romans russes classiques. Il soulève néanmoins une question inquiétante: celle de savoir si la captivité n'est pas finalement confortable et si l'être humain sait vraiment faire usage de sa liberté. Le Forum économique mondial et son slogan "Vous ne posséderez rien et vous serez heureux" ne trouve-t-il pas une sorte de confirmation dans le bonheur relatif d'Ivan Denissovitch à la fin de sa journée de travail et de combines ?

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A lire absolument

J'ai passé un moment que je n'oublierai pas avec ce livre : profonde humanité du personnage, écriture sobre , émouvante dans sa pudeur, témoignage passionnant sur un quotidien difficile au goulag... Il ne faut pas passer à côté

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Magnifique

Très grand ouvrage décrivant l'univers concentrationnaire soviétique. L'oeuvre est en outre servie ici par un narrateur exceptionnel.

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Un de mes livres de chevet

Un grand classique de la littérature russe. Le narrateur, interprète parfaitement l’histoire, ce qui nous permet de se plonger dans l’histoire du début à la fin.

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Ce n'est pas un livre facile

Bien que l'extraordinaire lecteur nous le lise comme s'il s'agissait d'un thriller (un grand bravo à lui), c'est une journée de travaux forcés au goulag, vécue par l'auteur, donc pas réjouissant et en plus avec une langue que l'auteur a voulue populaire et mal parlée pour respecter la réalité de ses compagnons de goulag.

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Pour se souvenir du goulag fait du bien à la mémoire

je n'ai pas aimé le lecteur pour sa manière de lire et son ton. dommage pour l'œuvre documentaire .

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