
Seras-tu là ?
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Lu par :
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Olivier Prémel
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De :
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Guillaume Musso
À propos de cette écoute
Qui n'a jamais rêvé de revenir à cet instant décisif où le bonheur était possible ?
Elliott, installé à San Francisco, est un chirurgien réputé. Il nagerait dans le bonheur le plus total si Ilena, la femme de sa vie, n'était pas morte trente ans auparavant. Mais, un jour, il fait une rencontre étrange : un homme lui donne l'opportunité de revenir en arrière.
Désormais capable de naviguer entre deux années, 2006 et 1976, Elliott se rencontre lui-même quand il était jeune. Et tente de convaincre son double de prendre des décisions différentes, avant de réaliser, trop tard, qu'on ne joue pas impunément avec les couloirs parallèles du temps.
©2006 / 2023 XO Éditions (P)2023 Lizzie, Un département d'Univers Poche
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Extraordinaire
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Top
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Émue
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Comme toujours : livre réussi.
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J'ai vite accroché sur l'histoire.
Je pense qu'on aimerait tous pourvoir aussi faire un sot dans notre passé.
Bref j'ai adorée !
Captivant
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Superbe !
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Le point de départ est pourtant prometteur. Eliot, chirurgien vieillissant atteint d’un cancer, reçoit des pilules permettant de revenir trente ans en arrière. Son objectif : retrouver et sauver Ilena, la femme qu’il n’a jamais cessé d’aimer. Sur le papier, on s’attend à un récit émouvant, profond, voire dérangeant. Mais ce qu’on lit, c’est une espèce de romance bancale traversée de sauts temporels sans cohérence, où les quelques bonnes idées sont vite enterrées sous un empilement de choix absurdes.
Le vieux Eliot, qui aurait pu incarner la conscience, la gravité, la sagesse, disparaît rapidement, réduit au rôle d’un simple déclencheur. Et à sa place, on suit le jeune Eliot, personnage immature, borné, égoïste, incapable de voir plus loin que son obsession amoureuse. Il prétend faire tout ça « pour l’amour », mais détruit au passage l’amitié la plus solide et touchante du livre : celle avec Matt.
Matt est sans doute le seul personnage qui vaille la peine d’être sauvé dans cette histoire. Loyal, droit, humain, désintéressé, il est tout ce que le roman aurait dû développer davantage. Son lien avec Eliot est fort, authentique, et aurait pu servir de pilier émotionnel. Au lieu de ça, Eliot le trahit, l’abandonne, et Musso ne prend même pas la peine de réparer cette relation ou de lui donner un vrai dénouement. Matt est relégué à l’arrière-plan, alors qu’il était le cœur battant du roman.
Du côté des personnages féminins, c’est la grande débâcle. Ilena, censée être la femme de sa vie, est en réalité un personnage creux et même toxique. Capricieuse, séductrice, parfois à la limite de la manipulation, elle joue de ses charmes sans jamais donner l’impression d’avoir de profondeur ou de consistance. On peine à comprendre ce qu’Eliot lui trouve, tant elle n’est définie que par sa beauté et ses sautes d’humeur. Elle est l’inverse absolu d’un personnage comme Malory, qu’on trouvait dans les premiers romans de Musso, une femme forte, sensible, pleine de contradictions et de chaleur. Ici, rien de tout ça.
Et quand on pense que le roman pourrait au moins explorer les questions du destin, du deuil, ou des limites de ce qu’on peut changer, il opte finalement pour une fin heureuse tirée par les cheveux. Tout ce qui pouvait rendre le récit intéressant, l’idée que certaines pertes sont inévitables, que le temps résiste à la volonté humaine, est balayé pour offrir une conclusion trop lisse, comme si Musso n’assumait pas ce qu’il avait construit. Le roman aurait pu oser, trancher, questionner. Il se contente de rassurer, comme un film du dimanche soir qui finit forcément bien, parce qu’on n’a pas envie de bousculer les certitudes du spectateur.
Ajoutez à cela une pincée de militantisme politique gratuit, critiques mal placées contre les républicains américains, petits clins d’œil idéologiques pas du tout nécessaires, et vous obtenez un roman déjà bancal, rendu encore plus irritant. Depuis quand Musso se sent obligé de glisser des messages politiques mal déguisés dans ses histoires ? Ça tombe à plat, et ça détourne encore un peu plus le lecteur de ce qui aurait dû rester l’essentiel.
En bref, Seras-tu là ? est un raté complet. Un roman qui passe à côté de toutes ses promesses, qui sacrifie les rares bons personnages, comme Matt, au profit d’un héros fade, de figures féminines mal construites, et d’un récit qui refuse d’aller au bout de ses idées. C’est plat, frustrant, mal ficelé. Heureusement que je l’ai écouté sur Audible, en version papier, j’aurais abandonné à la moitié. Ce n’est pas juste une déception. C’est la confirmation que Musso, comme Marc Lévy d’ailleurs, a perdu ce qu’il avait su capter dans ses débuts : l’émotion juste, sincère, qui ne cherche pas à manipuler.
Incohérent, militantisme politique malvenu et personnages creux
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Dépriment
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