Par-delà le bien et le mal (Nietzsche)
Dans cet ouvrage assez simple à aborder, le penseur russe descend très rudement tout ce qui rabaisse l’homme moderne : la propriété, le nationalisme, Dieu, la morale, la civilisation… Tous ces travers empêchent l’Homme d’être libre et d’être lui-même. Un essai à mettre en perspective avec nos questions modernes : les écrans, le jeu, la désaffection de la politique… Ce livre est plus facile à comprendre que Ainsi parlait Zarathoustra, plus poétique et plus fermé.
Le Prince (Machiavel)
Le machiavélisme vient de ce roman dont l’aura sulfureuse perdure encore, plus de 5 siècles après sa publication. Réputée être la bible des dictateurs, Le Prince est pourtant bien plus que ça. Elle marque en effet la première rupture entre politique et religion : pour Machiavel, la religion est un moyen politique comme un autre. Cette pensée incroyablement moderne pour un écrivain de la Renaissance fait de ce livre une lecture essentielle pour comprendre les mécanismes de la politique, au sens noble du terme.
L’Apologie de Socrate (Platon)
Lors du procès de Socrate, un sage grec, lui aussi philosophe, Platon intervient pour prendre sa défense et en faire l’apologie. On reproche à Socrate son athéisme et sa désastreuse influence sur la jeunesse grecque. En effet, désigné comme étant l’homme le plus sage du monde par l’oracle de Delphes, Socrate s’est rendu compte qu’en réalité il ne savait rien. Mais, à la différence des autres hommes, il a conscience de son ignorance. Platon, dans ce texte court qui se découvre rapidement, dresse le portrait du philosophe idéal et montre que Socrate incarne la philosophie.
Candide ou l’optimisme (Voltaire)
Voltaire, philosophe des Lumières, aimait exprimer ses pensées par l’intermédiaire de contes philosophiques. Candide est de ceux-là : à la recherche du bonheur, le héros découvre qu’il est parfois simplement à notre porte (« il faut cultiver son jardin »). Voltaire en profite aussi pour dénoncer l’autoritarisme des systèmes politiques, notamment de la monarchie, mais également la religion et le fanatisme. Un conte en somme très actuel et qui mérite bien sa place dans les meilleurs livres de philosophie.
La Chute (Camus)
Camus montre dans ce livre qu’on peut faire de la philosophie dans un roman. Ici, il traite de l’inaction et de ce qu’elle peut engendrer comme déresponsabilisation : dans cette histoire, le héros voit une personne qui se noie et… ne fait rien pour la sauver. Rongé par le remords, il s’interroge sur sa responsabilité. Pour Camus, le propre de l’homme, c’est d’agir et d’assumer les conséquences de ses actes.
Le Discours de la méthode (Descartes)
Vous connaissez sûrement le fameux « je pense, donc je suis », mais saviez-vous que nous le devions à Descartes ? Le Discours de la méthode est un livre fondateur de la philosophie et Descartes y explique que la subjectivité prime sur tout, y compris sur Dieu. C’est un livre qui paraît modeste, mais qui révolutionne complètement la pensée philosophique.