Fresques historiques imaginaires, essais philosophiques au sein desquels il a partagé ses réflexions sur la vie, la mort ou encore l’existence de Dieu (« Je dirai malgré tout que cette vie fut belle ») : l’œuvre de est dense et largement plébiscitée, à tel point que l’écrivain a été élu à l’Académie française en 1973. De 1974 à 1977, il sera également le directeur général du journal « Le Figaro ».
Jean d’Ormesson et ses nombreux prix littéraires
« La Gloire de l’Empire » a reçu le grand prix du roman de l'Académie française en 1975, mais les distinctions ont régulièrement ponctué sa carrière. Il a notamment reçu le prix Balzac pour son roman « Au plaisir de Dieu » ainsi que le prix Ulysse décerné au Festival Arte Mare pour l'ensemble de son œuvre.
Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
« Tu t’es donné beaucoup de mal, mon cher amour, pour aboutir à bien peu de chose. J’ai été enchantée d’apprendre que la lumière transportait du passé à la vitesse record de trois cent mille kilomètres à la seconde, que cette vie que nous avons tant aimée nous venait des étoiles, que notre vieux Soleil qui nous éclaire et nous chauffe était parvenu à peu près au milieu de son âge et que, capables de choses si grandes, si charmantes et si gaies, les hommes n’étaient pas là pour toujours.
Tout ça me fait une belle jambe. Tout ça, franchement, m’est un peu égal. Ce que je voulais savoir, je ne le sais toujours pas. Ce qui va nous arriver, et à toi et à moi, dans quelques années à peine, ou peut-être même demain, quand le temps sera écoulé de notre passage sur cette Terre, m’est toujours aussi obscur. Je t’ai souvent entendu dire que tu souhaitais écrire des livres qui changent la vie des gens. Tu n’as pas changé grand-chose à la fragilité passagère et si affreusement menacée de mon amour pour toi. »
Dans cet ouvrage construit en triptyque, Jean d'Ormesson observe une société en changement permanent et où les anciennes catégories s'entrechoquent, à l’image de l'histoire en forme de parabole de ce bouddhiste milliardaire et communiste que l'amour confronte à une famille traditionnelle.
Tout change, sauf peut-être l'amour, s'il est bien ce sentiment qui fait que deux êtres, au lieu de s'abîmer dans une contemplation mutuelle, regardent ensemble dans la même direction. Et aussi l’« espoir de Dieu », dont ni la science ni la philosophie n'ont eu raison dans le cœur des hommes. En résumé, un livre profond, mais jamais obscur, et porté par ce goût du bonheur qui anime toute l'œuvre de Jean d'Ormesson.
Comme un chant d'espérance, suivi d'un entretien avec l'auteur
À partir d'une promenade au cœur de nos origines, cet ouvrage raconte l'histoire de l'univers. Sous les traits d'un détective métaphysique, l’auteur mène l'enquête et tente de percer ce mystère du rien, c'est-à-dire du tout. Ravissements et surprises sont au rendez-vous de son entreprise. Un éloge de la fragilité du vivant à la manière de Jean d'Ormesson.