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Voici de nouvelles histoires où le hasard est roi. Pour être juste, personne n'a vu le hasard dans aucune de ces histoires. Chacun a imaginé une cause correspondant à sa philosophie de l'existence : Dieu bien sûr, qui voit tout, prévoit tout, de toute éternité ; la fatalité qui rejoint le destin pour basculer plus aisément dans l'horreur ; la vie, le milieu, l'éducation, l'enfance meurtrie qui inconsciemment nous guident vers cette confrontation fatale.

"Les notes qu'on va lire ont été écrites au jour le jour en courant les avant-postes. C'est une feuille de mon carnet que je détache, pendant que le siège de Paris est encore chaud. Tout cela est haché, heurté, bâclé sur le genou, déchiqueté comme un éclat d'obus, mais je le donne tel quel, sans rien changer, sans même me relire. J'aurais trop peur de vouloir inventer, faire intéressant, et de gâter tout."

"Quand la vie des hommes est incroyable et dépasse l'imagination, on rêve de pouvoir la fixer pour l'observer et la méditer à sa guise. Pour cela, les photographes ont le 1/1000 de seconde, les cinéastes disposent du ralenti, les conteurs ont la mémoire du temps qui passe et les écrivains le livre."

Alphonse Allais trompe son monde. Il a l'humour des désespérés, écrit sans y croire, en journaliste, se laisse piquer ses idées, vit une vie sans lendemain.

S'inspirants des récits entendus dans son enfance, des contes traditionnels scandinaves, de l'observation de la vie quotidienne et de sa propre autobiographie, Andersen, incarnant le génie populaire nordique, a développé un nouveau genre littéraire qui lui a valu une notoriété mondiale. Six de ses principaux contes mis en valeur par la voix grave et chaleureuse de Pierre Bellemare.

Pierre Bellemare trouve dans les récits du XIXe, l'occasion de nous faire réentendre une voix qu'on associe volontiers à l'esprit de la narration populaire, à l'art du conteur.

Charles Dickens est un romancier de proximité : il se met dans la peau de chacun de ses lecteurs-personnages, partage tellement leur vie qu'il parle de lui en parlant d'eux. Il veut se reconnaître dans ses personnages comme il veut que les classes moyennes qu'il connaît et décrit se reconnaissent en eux. Sa fille raconte qu'un jour, admise dans le bureau de son père, alors qu'il écrivait, à maintes reprises, elle le vit se lever précipitamment de sa table de travail pour aller grimacer devant une glace en marmonnant des paroles incompréhensibles pour revenir écrire aussitôt ce qu'il venait de voir de lui-même. Ses personnages, c'est lui.