Pour son 4e épisode, Séries noires à la Une vous propose de suivre la piste du sextuple assassinat de Pantin. Sordide fait divers qui marque l’entrée dans le reportage criminel.

Le 24 septembre 1869, six visages s’affichent à la Une du Petit Moniteur universel, ceux de Madame Kinck et de cinq de ses enfants, découverts quatre jours plus tôt par un paysan de Pantin venu bêcher son champ. Des cadavres à la une, c’est une première. C’est aussi le début d’un feuilleton médiatique de quatre mois, dans lequel la presse ne recule devant aucun détail sordide pour mieux vendre du papier.

De l’exhumation des corps aux premiers suspects, puis à l’arrestation du coupable, jusqu’au procès et à l’exécution, l’épisode retrace l’affaire dans tous ses rebondissements, tels qu’ils ont été suivis au jour le jour par les lecteurs de la fin des années 1860. Avec, pour mieux comprendre sa portée médiatique, l’analyse de Laetitia Gonon, spécialiste de la littérature et de la presse du XIXe siècle.

Récit : Michèle Pedinielli

Invitée : Laetitia Gonon, maîtresse de conférence en langue française à l'université Rouen Normandie

Présentation : Thomas Baumgartner

Réalisation : Guillaume Girault

Lecture : Thomas Baumgartner et Céline Milliat-Baumgartner

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Ce mois-ci, pour son troisième épisode, Séries noires à la Une vous entraîne sur les barricades de la Révolution de 1830. À l’origine de cette « Révolution de palais » qui place Louis-Philippe sur le trône, la remise en cause de la liberté de la presse…

Le 25 juillet 1830, la liberté de la presse est suspendue, toute publication sera désormais soumise à autorisation préalable – ainsi en a décidé le roi Charles X. Dans un pays marqué par des tensions économiques et politiques, cette mesure va mettre le feu aux poudres. Les journalistes libéraux, Adolphe Thiers en tête, publient sur le champ une protestation et continuent à paraître malgré l’interdit. Plus encore, ils aiguillonnent les émeutiers qui commencent à descendre dans la rue…

Retour sur ces « Trois Glorieuses » des 27, 28 et 29 juillet 1830, à travers le récit des événements tels qu’ils ont été rapportés par les journaux jour après jour, suivi d’une analyse de l’historien Emmanuel Fureix, spécialiste des cultures politiques du XIXe siècle.

Récit : Alice Tillier-Chevallier

Invité : Emmanuel Fureix, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris-Est Créteil

Présentation : Thomas Baumgartner

Réalisation : Guillaume Girault

Lecture : Thomas Baumgartner et Céline Milliat-Baumgartner

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Pour son deuxième épisode de la Saison 4, Séries Noires à la Une vous propose de plonger au cœur de la France des années 1950, avec sa morale, ses stéréotypes de genre et sa tolérance envers le crime passionnel.

Août 1951, Orléans. Yvonne Chevallier abat froidement son mari de cinq balles de revolver. La préméditation et la culpabilité ne font aucun doute. Pourtant, le 6 novembre 1952, elle est acquittée. La presse et l’opinion publique ont pris fait et cause pour cette femme qui a été trompée, bafouée, humiliée par un mari volage qui délaissait le domicile conjugal. Et son « crime passionnel » vaut bien l’indulgence du jury...

Du crime à l’arrestation et au procès, Séries noires à la Une retrace cette affaire qui a fait d’autant plus de bruit que la victime était maire d’Orléans et secrétaire d’État.

Sous forme de récit d’abord, pour entendre la façon dont la presse a couvert l’événement. Sous forme d’entretien ensuite : l’historienne Anne-Claude Ambroise-Rendu explore, au micro de Thomas Baumgartner, la notion de crime passionnel. Une notion dénuée de fondement juridique, mais qui a été pourtant mobilisée jusqu’aux années 2000 pour servir de circonstance atténuante.

Récit : Michèle Pedinielli

Invitée : Anne-Claude Ambroise-Rendu, professeure à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

Présentation : Thomas Baumgartner

Réalisation : Guillaume Girault

Lecture : Thomas Baumgartner et Céline Milliat-Baumgartner

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