Épisodes

  • EXTRAIT -EP146, autour de la pièce "Voir clair avec Monique Wittig" d’Adèle Haenel et du collectif DameChevaliers
    Oct 19 2025

    Adèle Haenel, figure névralgique du mouvement #MeToo - et l’une des rares actrices à mettre sa notoriété au service de causes politiques allant de la lutte contre la réforme des retraites à la solidarité avec Gaza puisqu’elle a récemment participé à l’une des flottilles tentant d’amener de l’aide humanitaire à la bande palestinienne - propose sa première mise en scène.

    La pièce s’intitule Voir clair avec Monique Wittig, elle est signée de DameChevaliers, un collectif artistique féministe à géométrie variable composé notamment de la musicienne Caro Geryl, qui occupe ici la scène avec Adèle Haenel.

    L’actrice y raconte, sur un ton de confidence voire de communion avec un public conquis, son expérience de lecture de Monique Wittig (1935-2003), autrice notamment de La pensée straight, Dans l’arène ennemie ou encore Les Guérillères, une œuvre en grande majorité publiée aux éditions de Minuit. Elle s’appuie aussi sur d’autres autrices féministes : Sarah Ahmed, Audre Lorde, Adrienne Rich ou encore Elsa Dorlin.

    La pièce, présentée dans le cadre du Festival d’Automne, commence comme une réunion secrète. Autour de quelques braises, au milieu d’une forêt profonde peuplé de bruits d’animaux, Adèle Haenel débute sa prise de paroles en chuchotant…

    Voir clair avec Monique Wittig, signé Adèle Haenel et le collectif DameChevaliers était récemment au Théâtre des Bouffes du Nord dans le cadre du Festival d’Automne, et ce sera ensuite en tournée en novembre au Théâtre de la Croix Rousse à Lyon, puis au CDN d’Orléans, et ensuite à Mons, en Belgique.

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    17 min
  • EXTRAIIT -EP146, autour de la pièce "La Distance" de Tiago Rodrigues
    Oct 19 2025

    Tout va bien en ce début d’automne pour le metteur en scène portugais Tiago Rodrigues. Il vient de voir son mandat renouvelé pour 4 ans à la direction du Festival d’Avignon, ce qui ne semblait pas gagné d’avance dans la fournaise du mois de juillet dernier.

    Il montrait récemment aux Bouffes du Nord une de ses premières productions, Le Chœur des Amants, qui sera visible bientôt dans de nombreuses villes de France.

    Et, surtout, la nouvelle pièce qu’il a créée cet été à Avignon, ou plus précisément à Vedène, intitulée La Distance, commence une ample tournée déjà passée par Malakoff, Anvers et Strasbourg.

    Cette pièce met en scène deux comédiens, Adama Diop et Alison Deschamps, un père et sa fille, séparées, dans un futur situé en 2077, par 220 millions de kilomètres, puisque la fille a choisi de partir sur Mars, laissant son père désespéré sur une terre qui a déjà connu trois effondrements et en attend de nouveaux.

    Le père, Ali, médecin de profession dans un hôpital en déliquescence en tenue années 1970, est contraint de communiquer avec sa fille Amina par messages interposés.

    Cette distance de la Terre à Mars est représentée au théâtre par une scène ronde et tournante, sur laquelle les deux acteurs se tournent le dos, séparés par un tronc, des branches, des feuillages et des rochers.

    Le rythme de la rotation s’accélère au fur et à mesure qu’à la distance physique s’ajoute la distance irrémédiable liée au fait que la fille a choisi de faire partie des « oubliantes » qui, pour construire un nouveau monde sur Mars, ont choisi d’effacer tous les souvenirs de leur vie sur terre en signant un « protocole d’oubli ».

    La Distance sera visible dans les prochains mois à Clermont-Ferrand, Grenoble, Châteauroux, Dunkerque, Le Havre, Grasse, Istres et Aix-en-Provence, mais aussi Naples, Lausanne, Barcelone, Athènes et Milan.

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    15 min
  • EXTRAIT -EP146, autour de la pièce "Et jamais nous ne serons séparés" de Daniel Jeanneteau et Mammar Benranou
    Oct 19 2025

    Daniel Jeanneteau, directeur du Théâtre de Gennevilliers, y met en scène, avec Mammar Benranou, Et jamais nous ne serons séparés de l’auteur norvégien Jon Fosse, prix Nobel de littérature en 2023 pour « ses pièces de théâtre et sa prose novatrices qui ont donné une voix à l’indicible ». Toutes ses pièces sont publiées en français aux éditions de l’Arche, celle-ci datant de 1994.

    Sur le plateau, dans un décor d’intérieur froid, avec moquette grise, canapé beige et mobilier blanc, une femme en robe à fleurs, interprétée par Dominique Raymond attend, en soliloquant, le retour d’un homme dont on ne sait s’il est mort, parti pour un moment ou pour toujours, voire dont on pourrait se demander s’il n’a jamais existé que dans l’esprit de la principale protagoniste de la pièce.

    Dominique Raymond s’accroche aux objets qui l’entourent : un téléphone d’où la voix attendue ne vient pas, des vieux et beaux verres avec lesquels elle attend – ou pas – de pouvoir boire cette bouteille de bon vin, qui laisse imaginer, parmi beaucoup d’autres hypothèses possibles, que cet étrange et dérangeant monologue pourrait être le fruit d’un excès éthylique.

    L’homme – en tout cas un homme - finit toutefois par apparaître sous les traits de l’acteur Yann Boudaud, en compagnie autre femme, plus jeune, incarnée, elle, par Solène Arbel.

    Et jamais nous ne serons séparés part en tournée en novembre à Angers, en décembre à Valence, en mars à Annecy, Poitiers et Reims et en avril à Montpellier.

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    14 min
  • INTEGRALE -EP146, autour des spectacles "Et jamais nous ne serons séparés" de Daniel Jeanneteau et Mammar Benranou, "La Distance" de Tiago Rodrigues et "Voir clair avec Monique Wittig" d’Adèle Haenel.
    Oct 19 2025

    Une femme qui attend un homme, un père qui espère sa fille et une actrice à la recherche d’autres regards et références pour se construire et vivre… Même si elles le font à travers des esthétiques dissemblables, les trois pièces que nous évoquons aujourd’hui partent d’un manque : absence mystérieuse, définitive ou non, d’un mari dans la première ; éloignement définitif d’une enfant dans la seconde ; lacune théorique et politique pour s’orienter dans le monde quand on veut s'émanciper hors du système de l’hétérosexualité.

    On évoque dans « L’esprit critique » la pièce Et jamais nous ne serons séparés, du dramaturge norvégien Jon Fosse, mise en scène par Daniel Jeanneteau et Mammar Benranou au Théâtre de Gennevilliers ; La Distance, la nouvelle pièce de portugais Tiago Rodrigues créée à Avignon cet été et qui part en tournée cet automne ; et enfin Voir clair avec Monique Wittig première mise en scène d’Adèle Haenel avec le collectif féministe DameChevaliers.

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    48 min
  • EXTRAIT -EP145, autour du film de Radu Jude, "Dracula"
    Oct 12 2025

    Après Dreyer, après Coppola, voici le Dracula signé Radu Jude, né à la fin des années 1970 à Bucarest et déjà auréolé d’un Ours d’or à Berlin en 2021 pour Bad Luck Banging or Loony Porn et d’un prix spécial du jury à Locarno pour N’attendez pas trop de la fin du monde en 2023.

    Ce cinéaste considéré comme la tête de file de la nouvelle vague du cinéma roumain est partout sur les écrans en ce moment, puisque quelques semaines avant son Dracula qui sera en salles mercredi est sorti Kontinental’25, et qu’après le FID de Marseille en juillet, c’est le Centre Pompidou qui lui consacre actuellement une large rétrospective.

    Ce Dracula de près de trois heures, rempli d’hémoglobine, de vampires mal déguisés et de sexe, qui part littéralement dans tous les sens, repose néanmoins sur un pitch simple : un scénariste en peignoir et mal d’inspiration sollicite l’Intelligence Artificielle pour l’aider à écrire son film. A chaque proposition verbale du paresseux scénariste, le logiciel s’exécute et envoie un extrait de quelques minutes, que l’on découvre à l’image.

    Ces extraits tous plus laids et grotesques les uns que les autres sont enchâssées dans des scènes tournées dans la cité médiévale roumaine de Sighisoara, où vécut au XVème siècle Vlad dit l’Empaleur, devenu un parc d’attractions où se produisent notamment un couple vieillissant dans un cabaret / bordel minable promettant aux touristes fascinés accouplement avec un Dracula de pacotille voire une réelle chasse aux faux vampires dans les rues de la ville…

    Dracula, signé Radu Jude, sera visible sur les écrans mercredi prochain 15 octobre.

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    13 min
  • EXTRAIT-EP145, autour du film de Paul Thomas Anderson, "Une bataille après l'autre"
    Oct 12 2025

    Le cinéaste Paul Thomas Anderson, l’auteur notamment de The Master ou Licorice Pizza, passe en effet à l’action, et à l’action directe, avec Une bataille après l’autre, un long-métrage truculent et turbulent librement inspiré d’un roman déjà assez déjanté de l’américain Thomas Pynchon intitulé Vineland.

    Le long-métrage met en scène un groupe de révolutionnaires - féministes, antiracistes, anticapitalistes - décidés à oeuvrer à main armée pour un monde meilleur et contre la fascisation de leur société. Ils dévalisent des banques, attaquent des camps de rétention de migrants pour en libérer les détenus, font sauter des bombes au coeur du pouvoir.

    Après une ellipse et la répression qui s’est abattue sur le groupe, on retrouve le personnage incarné par Leonardo DiCaprio, qui a changé de nom et de lieu de vie pour échapper à la prison, collé au plafond par les vapeurs de la drogue et plaqué au sol par l’évaporation de sa fille.

    Celle-ci est en effet traquée par le colonel Lockjaw, un militaire incarné par Sean Penn, qui avait déjà mené la charge contre le groupe révolutionnaire French 75, avant de devenir membre d’une coalition de nazis suprémacistes…

    Une bataille après l’autre, de Paul-Thomas Anderson, avec Leonardo di Caprio, Sean Penn, Teyana Taylor et Chase Infiniti est sorti le 26 septembre et est toujours en salles.

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    19 min
  • EXTRAIT -EP145, autour du film de Jafar Panahi, "Un simple accident" Palme d'or 2025
    Oct 12 2025

    lors qu’une succession d’accidents spectaculaires de puissantes voitures servait de bouquet final au feu d’artifice du film de Paul Thomas Anderson, c’est « un simple accident » pour en reprendre le titre, qui sert d’embrayeur au nouveau film du cinéaste iranien Jafar Panahi.

    Sur les hauteurs de Téhéran, une famille est contrainte, après avoir écrasé un chien, d’amener sa voiture au garagiste du coin. C’est alors que l’un des employés du garage, Vahid, croit reconnaître, grâce à la démarche et à la voix du père de famille, le tortionnaire qui l’a torturé maintes fois lorsqu’il se trouvait en prison : celui-ci était en effet surnommé « guibole » à cause d’une jambe de bois ayant remplacé la véritable perdue sur le terrain syrien.

    Après l’avoir enlevé et trimbalé dans un coin désert pour l’enterrer vivant, il est pris d’un doute lié aux dénégations de l’homme. Il se lance alors à la recherche d’autres victimes de la dictature iranienne et d’autres témoins capables d’identifier formellement leur bourreau : une mariée en robe blanche, une photographe ou un homme paraissant à moitié-fou…

    Le film de Jafar Panahi a obtenu la Palme d’or au dernier festival de Cannes et la France, où il est-coproduit, a en fait son choix pour la course aux oscars. Il est sur les écrans depuis le 1er mars dernier.

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    11 min
  • INTEGRALE -EP145, autour des films, « Une bataille après l’autre », de Paul Thomas Anderson, « Un simple accident » de Jafar Panahi et « Dracula » de Radu Jude.
    Oct 12 2025

    Une bataille, un accident et un vampire. Un blockbuster à plus de 100 millions de dollars et deux films tournés avec les moyens du bord… Deux films de près de trois heures et un d’environ deux heures. Mais quoi qu’il en soit, trois films qui entendent faire cinématographiquement de la politique et pas simplement du cinéma avec de la politique.

    On évoque aujourd’hui dans « L’esprit critique » Une bataille après l’autre, du cinéaste américain Paul Thomas Anderson, puis la Palme d’or 2025 décerné à l’Iranien Jafar Panahi pour Un simple accident et enfin le Dracula du roumain Radu Jude.

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    44 min