Ce n’est pas à un personnage que rend hommage Johan De Moor dans ces quatre planches délirantes et truffées de clins d’œil, mais à toute une génération d’auteurs, celle des débuts du journal Tintin. On trouve en effet, au milieu des évocations de Jacques Van Melkebeke ou de Voltaire (eh oui, on trouvait dans le premier numéro une adaptation d’un extrait de Zadig), des références aux quatre premières grandes histoires de l’hebdomadaire :

– Le Temple du Soleil, avec notamment la première une du 26 septembre 1946 et la chanson de Zorrino tirée de l’adaptation en dessin animé, écrite et composée par Jacques Brel ;

– Le Secret de l’Espadon, avec l’espion japonais qui écoute en douce ce qui se passe chez Spirou, sur un appareil caché derrière un portrait de Jacobs ;

– La Légende des quatre fils Aymon, de Jacques Laudy ;

– L’Extraordinaire Odyssée de Corentin Feldoé, de Paul Cuvelier qui inaugure les aventures de Corentin.

Mais Johan De Moor rend aussi hommage à son père Bob De Moor qui rejoindra l’équipe en 1949 avant de devenir le premier assistant d’Hergé, l’un des grands auteurs de cette première génération du journal Tintin.

Auteur : Victor Macé de Lépinay

Réalisation : Mathieu Charrier

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Jugurtha fut un prince numide de la seconde moitié du iie siècle avant Jésus-Christ. Né à Cirta (aujourd’hui Constantine, en Algérie), il résista pendant sept ans aux légions romaines avant d’être vaincu et de mourir de faim dans son cachot. C’est de lui que s’inspire Jean-Luc Vernal (qui signe alors Laymilie) pour imaginer une nouvelle série, dessinée par Hermann, puis très rapidement par Franz. D’abord historiques, les aventures de Jugurtha autour du monde antique prennent progressivement un ton plus fantastique, s’aventurant volontiers du côté de la sorcellerie et du merveilleux.

Tournant le dos à une carrière de professeur de mathématiques, Franck Biancarelli se lance dans la bande dessinée au début des années 1990 en se formant auprès de Christian Rossi. Dans une veine réaliste, influencé notamment par les dessinateurs américains (Milton Caniff, Alex Toth), il signe entre autres trois albums avec le journaliste d’investigation Denis Robert, ainsi que les séries Galfalek (avec Jean-Charles Gaudin), Le Livre des destins (avec Serge Le Tendre) ou Karmela Krimm (avec Lewis Trondheim).

Auteur : Victor Macé de Lépinay

Réalisation : Mathieu Charrier

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Capitan de Castaignac est un gentilhomme bretteur et courageux. Flanqué de son fidèle valet Larose, il quitte sa Gascogne natale pour monter à Paris, où il deviendra agent secret à la solde du cardinal de Richelieu. Les Anglais, les conspirateurs et les bandits de toute espèce n’ont qu’à bien se tenir ! Duels à l’épée, cavalcades, mousquetaires… tous les ingrédients du grand récit de cape et d’épée sont là, dans une série où l’on peut admirer à chaque page le sens du détail et la précision historique du dessin à quatre mains de Liliane & Fred Funcken.

Avant de publier ses premières bandes dessinées, Nicolas Juncker a fait des études d’histoire. Tous ses albums s’ancrent dans une époque précise : la Première Guerre mondiale (Le Front), la Seconde Guerre (Immergés, Seules à Berlin), mais aussi le xvie siècle anglais (La Vierge et la putain) ou le xviie siècle français (D’Artagnan : journal d’un cadet). En 2022, il publie avec François Boucq Un général, des généraux, qui reçoit le prix de la BD d’histoire contemporaine, et entame avec Simon Spruyt Les Mémoires du dragon Dragon, dont le deuxième tome paraît en 2023.

Auteur : Victor Macé de Lépinay

Réalisation : Mathieu Charrier

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