Depuis septembre 2024, des jeunes mineurs isolés en recours à Lille tentent d'obtenir un hébergement. Pour alerter sur leur situation ils et elles multiplient les actions : manifestations, courriers, rassemblements... Le collectif peut également compter sur de nombreux soutiens : associations, habitant.es et élu.es locaux apportent leur aide.

Comment s'organiser quand on est un collectif de mineur·es isolé·es ? Comment faire pour se faire entendre ? Qui alerter ? Comment faire quand les institutions se renvoient la balle ?

Cet épisode suit le collectif des mineurs isolés de Lille, dans leur organisation et leurs questionnements pour obtenir des conditions de vies dignes.

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Thierno, Junior, Sekou et Amadou font partie du collectif des jeunes en recours de Bois Blancs. Ils ont vécu plusieurs mois dans des tentes dans un camp de fortune dans le quartier des Bois Blancs à Lille. Sans eau, sans électricité, sans accès à des toilettes. En août 2024, les jeunes qui vivent sur ce camp ont décidé de créer un collectif pour alerter les institutions du Nord sur leur situation.

Aidés par l'association Utopia 56 Lille, qui vient en aide aux personnes exilé·es à la rue, ces jeunes vont se lancer dans un bras de fer avec les institutions du Nord pour être mis à l'abri.

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Kalil a 16 ans, il est un mineur non-accompagné (dit MNA), c'est à dire un adolescent venu sur le territoire français sans responsable légal. Étant mineur, Kalil a demandé à être mis à l'abri par la protection de l'enfance. Lorsqu'on est un mineur étranger sur le sol français, il faut passer un entretien d'évaluation de minorité auprès du département du Nord afin d'être reconnu mineur. Lors de cet entretien, la minorité de Kalil n'a pas été reconnu. Il démarré un recours auprès du juge des enfants et cela fait 8 mois qu'il attend. 8 mois pendant lesquels Kalil a survécu dans des conditions très précaires : il a été obligé de dormir plusieurs mois dans une tente dans un parc à Lille, sans accès à des douches, à des toilettes ou à l'électricité et sans pouvoir aller au lycée.

A Lille, plus d'une centaine d'adolescent·es sont dans la même situation. 80% d'entre eux seront reconnus mineurs en deuxième instance sur décision du juge des enfants.

Pour obtenir un hébergement, la scolarisation et des conditions de vie dignes, ces jeunes ont décidé de se réunir et de créer un collectif pour alerter les instituions du Nord sur leur situation.

Aidés par l'association Utopia 56 Lille, qui vient en aide aux mineurs non-accompagnés à la rue, cela fait des mois que ces jeunes luttent pour se faire entendre.

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