Couverture de Haïti, une liberté très cher payée

Haïti, une liberté très cher payée

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La mémoire du continent revient sur ce qu'on a appelé la « dette d’Haïti », 150 millions de francs or, double dette en comptant les intérêts, un étranglement des finances d’un jeune Etat coupable d’être libre face à un Empire français qui ne ménagera aucun effort pour lui faire payer l’éclat de sa victoire sur les troupes napoléoniennes.

C’est l’histoire d’une rançon, d’une révolution sabotée, mais aussi d’un pays peu ménagé par d’autres puissances comme les États-Unis au début du XXè siècle. Et une question restée longtemps taboue mais qui ne l’est plus, celle de la réparation.

Avec la participation de :

- Jean-Marie Théodat, géographe, maître de conférences à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, co-auteur de «Après Vertières - Haïti, épopée d'une nation» (éd. Hémisphères)

- Myriam Cottias, historienne directrice du Centre International de Recherches sur les esclavages et post-esclavages - CIRESC.

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Elgas : Quel a été le rôle des États-Unis en Haïti ?

Jean-Marie Théodat : On parle beaucoup de la colonisation française, de la rançon de l'indépendance imposée en 1825. On oublie que de 1915 à 1934, pendant 19 ans, les États-Unis ont occupé non seulement Haïti, mais aussi la République dominicaine, et à côté, de 1916 à 1924, le Nicaragua. C'est un moment où l'hégémonie américaine commence à s'affirmer sur cette partie du monde. Et cela commence d'abord par la Caraïbe, et cela se traduit par des tentatives de nouvelles plantations, avec l'instauration d'un travail forcé qu'on appelait à l'époque la corvée. Et on considère qu'il y a eu plusieurs milliers d'Haïtiens qui sont morts les armes à la main pour résister à l'occupation américaine avec le martyre de Benoît Batraville et surtout de celui qui est considéré, comme je dirais, le nouveau Dessalines, c'est-à-dire Charlemagne Péralte le père du nouveau nationalisme haïtien. Donc il y a dans notre proximité géographique avec les États-Unis, on a envie de paraphraser le Mexicain Porfirio Diaz qui disait à la fin du XIXè siècle Si loin de Dieu, si près des États-Unis, parce que dans la proximité américaine, nous vivons l'enfer.

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