Couverture de FleurBleue n°6 - Ce n'est pas tout d'aimer - Amour Divin Rodeur de Marceline Valmore & La Belle Au Bois Dormant de Louise Ackermann

FleurBleue n°6 - Ce n'est pas tout d'aimer - Amour Divin Rodeur de Marceline Valmore & La Belle Au Bois Dormant de Louise Ackermann

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À propos de cette écoute

Fleur Bleue podcast: Le podcast de lectures de poésies qui vous fait traverser l'histoire de la poésie française.

Pour cette deuxième partie de la Saison 1 consacrée au 19e siècle,

nous mettons en avant deux poétesses: Marceline Valmore & Louise Ackermann


Dans l'épisode " FleurBleue n°6 - Ce n'est pas tout d'aimer"

vous retrouvez les poèmes :

"Amour Divin Rôdeur" de Marceline Valmore & "La Belle Au Bois Dormant" de Louise Ackermann



voici les deux poèmes :


"Amour, divin rôdeur" de Marceline DESBORDES-VALMORE 1786 - 1859


Amour, divin rôdeur, glissant entre les âmes,

Sans te voir de mes yeux, je reconnais tes flammes.

Inquiets des lueurs qui brûlent dans les airs,

Tous les regards errants sont pleins de tes éclairs...


C'est lui ! Sauve qui peut ! Voici venir les larmes !...

Ce n'est pas tout d'aimer, l'amour porte des armes.

C'est le roi, c'est le maître, et, pour le désarmer,

Il faut plaire à l'Amour : ce n'est pas tout d'aimer !


"La Belle au Bois dormant" de Louise Ackermann 1813-1890

Une princesse, au fond des bois,

A dormi cent ans autrefois,

Oui, cent beaux ans, tout d’une traite.

L’enfant, dans sa fraîche retraite,

Laissait courir le temps léger.

Tout sommeillait à l’entour d’elle :

La brise n’eût pas de son aile

Fait la moindre feuille bouger ;

Le flot dormait sur le rivage ;

L’oiseau, perdu dans le feuillage,

Était sans voix et sans ébats ;

Sur sa tige fragile et verte

La rose restait entr’ouverte :

Cent printemps ne l’effeuillaient pas !

Le charme eût duré, je m’assure,

À jamais, sans le fils du roi.

Il pénétra dans cet endroit,

Et découvrit par aventure

Le trésor que Dieu lui gardait.

Un baiser, bien vite, il dépose

Sur la bouche qui, demi-close,

Depuis un siècle l’attendait.

La dame, confuse et vermeille,

À cet inconnu qui l’éveille

Sourit dans son étonnement.

Ô surprise toujours la même !

Sourire ému ! Baiser charmant !

L’amour est l’éveilleur suprême,

L’âme, la Belle au bois dormant.


Louise Ackermann, Premières poésies, 1871



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