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Connexion Nature

Connexion Nature

De : Nostalgie+
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À propos de cette écoute

Chaque semaine, Amir Bouyahi de « Connexion Nature » nous parle du monde vivant qui nous entoure. Découvrez comment la nature évolue, comment la préserver et l'observer.Nostalgie+ Science
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    Épisodes
    • À la découverte des vers luisants : les étoiles du sol au cœur de nos nuits d'été
      Jun 22 2025
      Pour cette dernière chronique de la saison Connexion Nature, Amir nous invite à lever les yeux… ou plutôt à les baisser, lors des chaudes nuits d’été. Car c’est la saison idéale pour observer un phénomène aussi discret que féérique : les vers luisants. Ces petites lueurs qui scintillent dans l’obscurité nous rappellent combien la nature peut encore nous émerveiller, à condition de ralentir et d’observer.

      On les appelle vers luisants, mais ce ne sont pas des vers à proprement parler. Il s’agit en réalité de lampyres, des insectes de la grande famille des coléoptères. Leur particularité ? Une bioluminescence naturelle, un pouvoir lumineux partagé avec les lucioles, auquel ils sont apparentés. Chez ces insectes, la lumière est produite à l’extrémité de leur abdomen par une réaction chimique fascinante : la luciférine, une molécule présente dans leurs cellules, entre en contact avec une enzyme, la luciférase, générant une lumière froide et continue.

      Ce sont principalement les femelles, sans ailes, qui émettent cette lumière pour attirer les mâles, lesquels patrouillent en vol à leur recherche. Après l’accouplement, la femelle pond ses œufs dans un endroit abrité, au sol. Les larves mettront près d’un an à se développer, en hibernant durant l’hiver, avant de se métamorphoser à leur tour au printemps suivant.

      Où peut-on observer ces lampyres ? Ils apprécient les milieux riches en humus et en végétation : lisières de forêts, haies, hautes herbes, zones buissonnantes, sols humides ou encombrés de bois mort et de feuilles. En somme, partout où ils peuvent trouver leurs proies : escargots et limaces, qu’ils paralysent grâce à un venin avant de les digérer à l’aide d’enzymes… pour finalement les liquéfier et les absorber.

      Le vers luisant est un allié du jardinier, à condition de respecter quelques règles : pas de produits chimiques anti-limaces, et surtout limiter la pollution lumineuse. Les éclairages trop intenses perturbent gravement leur reproduction, et peuvent faire disparaître ces insectes nocturnes des zones habitées.

      Alors, durant vos soirées d’été, prenez un moment pour éteindre les lumières, et partez à la rencontre de ces petites étoiles du sol. Le spectacle est gratuit, discret, mais profondément magique.

      Merci Amir pour cette saison riche en découvertes ! Vous pouvez retrouver ses conseils et ses observations estivales sur son site connexionnature.be ou via sa page Facebook.
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      3 min
    • Vie sauvage en juin : que se passe-t-il dans les bois ?
      Jun 15 2025
      Quand on se promène au calme, dans un sous-bois ou au détour d’un sentier champêtre, c’est une belle idée que de se poser cette question : « Et toi, que vis-tu en ce moment, petit animal ? »

      Prenez le chevreuil, par exemple. En cette période, il se prépare à sa saison des amours, le rut, qui se déroule de mi-juillet à mi-août. Une phase où l’on peut parfois observer un phénomène mystérieux : les fameux « ronds de sorcières ». Ce ne sont pas des cercles magiques, mais les traces laissées par les mâles, tournant sans relâche autour des femelles dans une sorte de danse amoureuse. Cela forme un cercle aplati dans l’herbe ou les hautes fougères. Discrets, mais bien réels.

      Autre scène de vie sauvage : celle des renardeaux. En mi-juin, ils ont à peine deux ou trois mois. Et pourtant, déjà, ils quittent leur tanière, jouent, s’initient à la chasse aux côtés de leur mère. L’enfance est brève dans la nature : dès septembre, chacun devra trouver son propre territoire.

      Dans les airs aussi, c’est l’effervescence. La plupart des oiseaux nourrissent encore leur progéniture. Les nichées se poursuivent jusqu’à fin juillet. Certains juvéniles restent très discrets après l’envol, mais il y a des exceptions… Comme les jeunes mésanges charbonnières, dont les cris impatients pour réclamer la becquée résonnent joyeusement dans les jardins. Tendez l’oreille, peut-être les entendrez-vous chez vous.

      Enfin, en bordure de prairies, les fleurs de gesses éclosent. Et c’est là que l’on observe le ballet des insectes butineurs, en particulier la Mégachile de la Gesse, une abeille sauvage trapue et douce. Avec son centimètre bien mesuré, elle vient butiner les Fabacées et, particularité charmante, transporte le pollen sous son ventre grâce à une brosse de poils. Une petite merveille de précision naturelle.

      Alors oui, le mois de juin est un mois précieux pour ceux qui aiment observer, écouter, s’émerveiller. Il suffit de sortir, de prendre le temps… et de laisser la nature nous murmurer ses secrets.

      🌼 Envie de ralentir et d’ouvrir les yeux ? La nature vous attend, à deux pas de chez vous.

      Fini les tracas du quotidien, place aux merveilles des bois et des prés...
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      3 min
    • Pourquoi et comment installer un hôtel à insectes dans son jardin ?
      Jun 8 2025
      Face à la disparition progressive des habitats naturels et à l’utilisation massive de pesticides, les populations d’insectes connaissent une chute dramatique depuis plusieurs années. Pourtant, ces petits êtres – qu’il s’agisse d’abeilles solitaires, de papillons, de coléoptères ou de syrphes – sont essentiels à l’équilibre des écosystèmes. Ils assurent notamment la pollinisation des plantes et constituent un maillon clé dans la chaîne alimentaire, nourrissant oiseaux insectivores, amphibiens ou petits mammifères.

      C’est dans ce contexte que l’installation d’un hôtel à insectes dans son jardin prend tout son sens. S’il ne remplace pas les milieux naturels, il contribue à créer des refuges temporaires et surtout permet, dès le plus jeune âge, d’observer et de comprendre le rôle de ces insectes indispensables. On retrouve d’ailleurs souvent ces petits abris dans les écoles ou les espaces pédagogiques.

      Quels matériaux utiliser pour un hôtel à insectes maison ?Créer un hôtel à insectes est à la portée de tous. Il suffit d’un contenant (comme des boîtes de conserve ou des rouleaux de papier toilette vides) et d’un assortiment d’éléments naturels adaptés à différentes espèces :

      • Tiges de roseaux séchés : parfaites pour les abeilles solitaires.
      • Bûches percées : pour accueillir des guêpes maçonnes ou autres pollinisateurs.
      • Paille : refuge apprécié des coccinelles et chrysopes.
      • Bouchons en liège : attractifs pour certains coléoptères.
      • Pommes de pin et brindilles : très appréciées par les carabes.
      Les éléments peuvent être glissés dans des rouleaux puis insérés dans une boîte ou une petite caisse en bois. L’ensemble peut être suspendu à un arbre ou placé à l’abri sous une toiture.

      Où et comment bien l’installer dans son jardin ?Quelques recommandations simples permettent d’optimiser l’efficacité de votre hôtel à insectes :

      • Orientation sud ou sud-est, à l’abri des vents froids.
      • Endroit calme, légèrement en retrait du cœur du jardin.
      • Proximité de fleurs mellifères ou d’un potager pour offrir de la nourriture.
      Attention toutefois à ne pas transformer l’abri en piège à insectes : pour éviter les attaques de prédateurs (notamment les oiseaux), l’idéal est de fixer un petit grillage de protection à l’avant de l’abri. Varier l’emplacement de l’hôtel d’une année à l’autre peut également limiter les risques.

      Une action symbolique… mais précieuseComme le rappelle Amir, créateur de connexionnature.be, « les insectes n’ont pas besoin d’un hôtel pour vivre, mais nous, nous avons besoin de renouer avec eux ». Aménager des zones sauvages, comme des haies, des tas de bois ou de pierres, est tout aussi bénéfique. Mais l’hôtel à insectes permet d’observer, de sensibiliser, de transmettre… et cela, c’est inestimable.
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      4 min
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