Que faire de notre corps après la mort ? L'incinérer ou l'enterrer (comme les déchets ménagers au passage) est un dernier hold up fait au Vivant. Il existe pourtant une 3e voie, saine et utile, de redevenir vraiment poussière : le compostage humain.
♻️Ce procédé, légalisé dans certains états étatsuniens, se heurte aux tabous. Mais 6 Français sur 10 souhaitent en tous cas que leur mort soit “régénérative”.
💩La notion de déchet n’existe pas dans le Vivant : Tout est recyclé. les déjections des uns sont les ressources des autres. L’être humain néglige ce principe. Nous privons le Vivant de nos “déchets”. D’abord de l’urine et des fèces, recueillies dans de l’eau propre, et traitées à grands frais dans des stations d’épuration, dont une partie finit toujours par polluer.
🌱Nos riches déjections ne sont pas systématiquement réutilisées, ni recyclées dans les champs, alors qu’elles pourraient et devraient l'être. (Presque) tout est bon dans nos déjections (à part les antibiotiques), demandez aux lombrics qui recyclent les toilettes sèches ... de ceux qui en ont !
🖕🏽Le pire, c’est que même notre mort est l’occasion d'un dernier doigt d’honneur au Vivant.
✈️En moyenne, un enterrement émet 830 kg de CO2, soit 10% des émissions d’un Français moyen sur un an, ou d’1 AR Paris – New York en avion.
☠️De plus, les thanatopracteurs injectent entre 6 et 10 litres de formol et autres produits à tête de mort dans un corps (juste pour qu'il soit plus “présentable” le jour des adieux. Plus de 3 litres se retrouvent ensuite dans les égouts et les sols.
💰En 2022, il y a eu 673.000 décès en France. Soit un business florissant de 2,5 milliards. Les industriels des funérailles proposent des obsèques “vertes”. On paie cher pour avoir un arbre sur la tombe dans un cimetière-jardin. Mais au final, les corps sont toujours incinérés ou enterrés ... Greenwashing !
✝️Une crémation équivaut à 270 kilos de CO2, soit 4 fois moins. Mais les cendres en excès sont une catastrophe pour les sols.
🤢Conclusion : à l’heure du grand voyage, nous sommes obligés de choisir entre la “peste ou le choléra”.
💮Or des techniques existent pour convertir nos cadavres en compost, et servir le cycle de la Vie : Humusation, humification, terramation (compostage) et aquamation (dissoudre les corps dans une solution aqueuse).
Aux États-Unis, c’est déjà légal dans 5 États (Washington, Colorado, Oregon, Vermont, Californie). Tarif : 5000 euros.
Le comité consultatif de bioéthique belge quant à lui a choisi de se pincer le nez et de temporiser, en 2021. Nos voisins ont estimé que l’humusation est en conflit avec l'éthique.
En clair, au 21e siècle, à l’heure de la science triomphante et de chat GPT, nous avons (toujours) peur d’être mangés par des petits vers (!) Pour faire avancer ce schmilblick jusqu’alors tabou, un collectif s’est organisé en France (Humo Sapiens, pour une mort régénérative).
🔬Pour les indécis, en attendant, il est toujours possible de faire don de son corps à la science. Ce qui est moins cher, mais pas très écolo non plus.
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