Épisodes

  • ChatGPT pourra gérer vos mails et votre agenda ?
    Jun 24 2025

    Une nouveauté discrète, repérée dans un recoin de l’interface, pourrait bien changer notre façon de dialoguer avec l’intelligence artificielle. C’est un chercheur en IA, Tibor Blaho, qui a levé le voile sur ce qui s’annonce comme un tournant stratégique pour ChatGPT. Sur X.com, il a partagé une capture d’écran révélant une nouvelle fonctionnalité baptisée « Connect Gmail and Google Calendar », accompagnée d’une suggestion automatique de requête : « What’s my schedule today ». Comprenez : ChatGPT pourrait bientôt consulter vos mails et gérer votre emploi du temps, comme un véritable assistant personnel.


    Aujourd’hui, l’intégration Gmail existe déjà, mais elle reste très limitée. Réservée aux abonnés ayant activé les fonctions connectées, elle s’utilise dans le cadre de Deep Research, pour croiser des données issues de plusieurs sources personnelles, sans jamais naviguer librement dans vos messages. Impossible, donc, de suivre une discussion, de générer une réponse à la volée ou de planifier un rendez-vous en un clic. Mais cette barrière pourrait bientôt sauter. La nouvelle fonction, en cours de test sur la version web de ChatGPT, laisserait entrevoir une interaction directe avec Gmail et Google Agenda. L’idée ? Permettre à l’IA de parcourir vos mails, d’y extraire automatiquement des informations utiles, de proposer des rappels ou des tâches, et même de générer des réponses contextuelles. Selon Blaho, cette intégration ne serait pas réservée à Deep Research : elle pourrait aussi s’activer via ChatGPT Search, rendant l’interaction plus fluide, plus naturelle, et surtout… plus quotidienne.


    Mais qui dit assistant personnel, dit aussi confidentialité. Et là, les questions fusent. OpenAI n’a pour l’instant fourni aucun détail sur le traitement des données, ni sur la manière dont les courriels ou rendez-vous seraient analysés, stockés ou protégés. Aucun communiqué officiel, aucune documentation technique ne vient encadrer cette nouveauté, qui semble testée uniquement depuis les États-Unis, et probablement via un connecteur OAuth classique. Enfin, il reste l’épineuse question du cadre légal, notamment en Europe, où la réglementation sur la vie privée est plus stricte. Donner accès à sa messagerie implique un consentement éclairé et des garanties précises. Car si cette fonction promet un gain de productivité, elle devra aussi prouver qu’elle peut respecter la vie privée… sans jamais la compromettre.

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  • Une « fausse » fuite de 16 milliards de mots de passe démasquée ?
    Jun 23 2025

    C’est une annonce qui a fait trembler la planète numérique : 16 milliards d’identifiants associés à des comptes Apple, Google ou Meta auraient été compromis. Un chiffre vertigineux, présenté comme la plus grande fuite de données de l’histoire. Mais derrière l’alerte, les experts appellent au calme. Car il ne s’agirait pas d’une nouvelle brèche, mais plutôt d’une énorme compilation de données déjà piratées… parfois depuis des années.


    C’est Lawrence Abrams, spécialiste reconnu du site Bleeping Computer, qui lève le voile. Selon lui, ces données proviennent d’infostealers — des logiciels malveillants spécialisés dans le vol d’identifiants. Leur format, structuré en « URL + nom d’utilisateur + mot de passe », trahit leur origine. Ces fichiers circulent librement sur des canaux comme Discord, Telegram ou encore Pastebin, où les cybercriminels se les échangent… gratuitement, souvent pour briller dans la communauté ou appâter de futurs « clients ».


    Ce recyclage est bien connu dans le milieu : d'autres collections massives comme RockYou2024 ou Collection #1 ont déjà fait parler d’elles, avec des milliards de mots de passe exposés, sans constituer pour autant de nouvelles attaques. Faut-il pour autant baisser la garde ? Non. Mais inutile de paniquer, voici ce que vous pouvez faire dès maintenant :

    -Scannez votre ordinateur avec un antivirus fiable avant toute action. Si un logiciel espion est actif, il pourrait capturer vos nouveaux mots de passe.

    -Vérifiez si vos identifiants ont fuité via le site HaveIBeenPwned.com : c’est gratuit, fiable, et vous alerte si votre adresse email figure dans une base compromise.

    -Enfin, adoptez les bons réflexes : gestionnaire de mots de passe, authentification à deux facteurs via une appli (évitez les SMS), et surveillance régulière de vos comptes sensibles.

    Avec ces outils, cette « fuite géante » reste un rappel utile — mais elle n’a pas besoin de tourner à la catastrophe personnelle.

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  • WhatsApp : pas de pub en France avant 2026 ?
    Jun 22 2025

    L’Union européenne a WhatsApp dans son viseur. La messagerie chiffrée, propriété de Meta, envisage d’intégrer de la publicité dans sa section Actus d’ici 2026. Une annonce qui agite Bruxelles, car si les échanges entre utilisateurs restent protégés par le chiffrement de bout en bout, les données utilisées pour la publicité pourraient venir… de Facebook ou d’Instagram. Et là, les règles sont claires. Le RGPD et le Digital Markets Act (DMA) imposent un cadre strict à l’utilisation des données personnelles. Pas question de mixer les infos d’un service à l’autre sans le consentement explicite et libre de l’utilisateur.


    Le commissaire européen Des Hogan, chargé de la vie privée en Irlande — et donc de la conformité de Meta pour toute l’Union — a confirmé à Politico : aucun lancement dans l’UE avant 2026, et des discussions à venir avec WhatsApp pour évaluer la légalité du dispositif. Même prudence du côté de Dale Sunderland, commissaire à la protection des données, qui affirme qu’aucun dialogue officiel n’a encore été engagé. Mais le signal est clair : la manœuvre de Meta ne passe pas inaperçue. Car la stratégie actuelle de l’entreprise, qui propose aux utilisateurs de payer pour ne pas recevoir de publicité ciblée, est vue comme un contournement. L’UE, elle, exige que chacun puisse choisir une publicité générique, sans exploitation de ses données.


    Or pour Meta, cette publicité non personnalisée est bien moins efficace… donc moins lucrative. Mais selon NOYB, une ONG spécialisée dans la défense de la vie privée, le mécanisme proposé par WhatsApp est illégal en l’état. L’organisation rappelle que le croisement de données entre plateformes sans consentement clair est interdit. Meredith Whittaker, présidente de la fondation Signal – messagerie concurrente – s’est aussi saisie du sujet, dénonçant une nouvelle atteinte à la vie privée des internautes. Le bras de fer est engagé. L’Europe entend bien faire respecter ses règles face aux géants du numérique. Et pour Meta, le chemin vers la monétisation de WhatsApp en Europe pourrait s’avérer bien plus sinueux que prévu.

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  • TSMC et Samsung vont fabriquer en France ?
    Jun 19 2025

    C’est l’un des dossiers les plus stratégiques du moment. Lors du salon VivaTech, Emmanuel Macron a lancé un signal fort : la souveraineté numérique européenne passera par la maîtrise des semi-conducteurs avancés. Fini les puces « matures », ces composants gravés à 28 nanomètres ou plus. L’heure est désormais à la haute précision : des puces de moins de 5 nm, indispensables à l’intelligence artificielle, aux voitures autonomes ou à la 5G. Problème : seuls deux géants mondiaux dominent ce marché hypertechnologique — TSMC à Taïwan et Samsung en Corée du Sud.


    Les États-Unis l’ont bien compris. Ils ont sorti le chéquier pour attirer ces mastodontes sur leur sol : TSMC construit une usine en Arizona, Samsung une autre au Texas. La France entend suivre le modèle, avec un cocktail d’aides publiques issues du plan France 2030, de crédits d’impôt, et un argument de poids : une énergie nucléaire bas carbone pour alimenter les futures « salles blanches ». Face à la lenteur du projet TSMC en Allemagne, Paris voit une fenêtre d’opportunité. Mais attention : attirer une méga-usine gravant à 2 nm, c’est engager des investissements colossaux – plus de 20 milliards d’euros – et mobiliser des milliers d’ingénieurs spécialisés. Une ressource rare. Le gouvernement mise sur la reconversion des salariés de STMicroelectronics, qui prévoit pourtant de supprimer 1 000 postes d’ici 2027. Une contradiction qui fragilise la filière à un moment clé.


    Et le temps presse. Construire une usine EUV de pointe prend 5 à 7 ans, alors que la technologie progresse vite : le 2 nm pourrait bientôt céder la place au 1,8. Pourtant, sans cette ambition industrielle, la France risque de rester à la traîne, simple cliente dans une guerre mondiale des composants. Un manifeste signé par 300 acteurs du secteur appelle à l’action. Leur message est limpide : 265 milliards d’euros de dépendance technologique chaque année, ça suffit. Il est temps d’investir chez nous pour retrouver une part de ce marché dont l’Europe ne détient aujourd’hui que 10 %, contre 60 % pour l’Asie.

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  • Vers une interdiction des écrans aux moins de trois ans « partout » ?
    Jun 18 2025

    Et si l’écran devenait officiellement persona non grata chez les tout-petits ? C’est en tout cas le cap qu’entend fixer Catherine Vautrin. La ministre de la Santé a dévoilé ce week-end, dans une interview au Journal du Dimanche, un projet pour le moins audacieux : interdire l’exposition des enfants de moins de trois ans aux écrans, et ce partout, même dans la sphère privée.


    Pas de contrôle, pas d’amende, mais une interdiction symbolique. Une loi qui, comme celle de 2019 interdisant la fessée, n’a pas vocation à être appliquée par la force, mais à faire évoluer les mentalités. « La police n’est pas allée vérifier dans les foyers si l’interdiction [de la fessée] était respectée », rappelle la ministre, « mais le fait de la proclamer a fini par ancrer l’idée qu’on ne tape pas un enfant. Même une petite fessée. » L'idée, cette fois, est donc claire : rendre socialement inacceptable l’écran chez le très jeune enfant.


    Un premier pas concret est attendu dans les toutes prochaines semaines : un arrêté ministériel viendra interdire les écrans dans les crèches et lieux d’accueil des moins de trois ans. En parallèle, les pouvoirs publics veulent renforcer la sensibilisation : des campagnes d’information seront diffusées via l’Assurance maladie et les Allocations familiales pour alerter les parents sur les risques liés aux écrans – troubles de l’attention, retard du langage, ou encore isolement. Un projet qui promet de faire débat, mais qui pose une question centrale : comment mieux protéger le développement cognitif des tout-petits dans un monde saturé de numérique ?

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  • Des scripts malveillants directement depuis Google.com ?
    Jun 17 2025

    C’est une attaque aussi discrète qu’ingénieuse, et elle remet en cause l’un des derniers réflexes de confiance qu’il nous reste en ligne : celui d’un lien affichant “google.com”. On le sait, les campagnes de phishing sont souvent repérables : une faute d’orthographe, un nom de domaine douteux – “lap0ste.net” ou “facebok.com” font tiquer les plus attentifs. Mais que faire quand le lien vient directement de google.com ?


    C’est ce que révèle une enquête publiée par le magazine C/Side. Des cybercriminels ont utilisé une URL parfaitement légitime de Google OAuth — ce système d’identification bien connu — pour lancer une attaque ciblée sur un site e-commerce fonctionnant sous Magento. L’adresse en question semble anodine, mais elle contient un paramètre “callback” détourné pour exécuter un code JavaScript caché. Ce code, encodé en base64, passe inaperçu pour les antivirus et les pare-feux.


    Le pire ? Ce script ouvre une connexion WebSocket, une sorte de canal permanent entre votre navigateur et le serveur de l’attaquant. Résultat : dès que vous accédez à une page contenant “checkout” dans l’URL — donc au moment de payer — le pirate prend le contrôle. Il peut injecter des formulaires frauduleux, intercepter vos données bancaires, voire modifier ce que vous voyez à l’écran sans recharger la page. Et comme l’attaque s’appuie sur un domaine Google, elle échappe à la plupart des systèmes de sécurité, qui considèrent ce nom comme fiable par défaut. Les utilisateurs de solutions Google et les e-commerçants sont particulièrement vulnérables à ce type de détournement. Le conseil, ici, est simple mais précieux : affichez l’URL complète dans votre navigateur. Un clic droit sur la barre d’adresse suffit pour activer cette option. Dans un monde où même les liens les plus familiers peuvent cacher des pièges, la vigilance reste notre meilleure défense.

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  • Une IA accuse à tort des dizaines de personnes de vol ?
    Jun 15 2025

    Imaginez être banni d’un magasin pour un vol que vous n’avez jamais commis… C’est ce qui est arrivé à Danielle Horan, une Britannique de Manchester, expulsée à deux reprises d’une enseigne Home Bargains à cause d’un algorithme de reconnaissance faciale.


    L’histoire, révélée par la BBC, interroge sur les dérives de l’intelligence artificielle dans l’espace public. Le système, fourni par la société Facewatch, a tout simplement accusé Mme Horan d’avoir volé… du papier toilette. Une erreur qui l’a automatiquement inscrite sur une liste noire numérique, sans vérification humaine. Lorsqu’elle s’est rendue dans un autre magasin de la même chaîne, les agents de sécurité l’ont immédiatement repérée via le système, encerclée, puis sommée de quitter les lieux. Aucun échange, aucun doute, aucun recours sur place.


    Même après vérification de ses paiements, l’accusation a continué de la suivre. Il lui a fallu prouver sa bonne foi non seulement auprès de l’enseigne, mais aussi auprès de Facewatch. Une inversion totale de la logique judiciaire : ici, la machine vous désigne coupable, à vous de démontrer votre innocence. Le plus inquiétant ? Ce n’est pas un cas isolé. Big Brother Watch, organisation britannique de défense des libertés civiles, affirme avoir été contactée par plus de 35 personnes victimes de signalements erronés similaires.


    Facewatch a reconnu l’erreur et suspendu temporairement ses services dans les magasins concernés. L’entreprise rappelle que la fiabilité de son IA dépend des informations initiales, mais cela ne suffit pas à calmer les inquiétudes. Car au-delà de la faille technique, c’est la place croissante de la reconnaissance faciale dans nos vies qui est en question. Déjà controversée lorsqu’elle est utilisée par les forces de l’ordre, cette technologie pose aujourd’hui un nouveau dilemme : peut-on confier notre présomption d’innocence à un algorithme ?

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  • Smartphones : de nouvelles règles en faveur des consommateurs ?
    Jun 15 2025

    Bruxelles persiste et signe : dans le monde des smartphones, les règles européennes s’affirment comme un levier majeur pour prolonger la durée de vie de nos appareils. Après avoir imposé le port USB-C à Apple, l’Union européenne passe à la vitesse supérieure avec de nouvelles mesures qui entreront en vigueur ce vendredi 20 juin. Derrière le nom un peu technique du règlement 2023/1670, se cache une série de dispositions qui visent un objectif clair : rendre nos smartphones plus durables. Et cela commence par un composant clé : la batterie. Désormais, elle devra supporter au moins 800 cycles de charge tout en conservant 80 % de sa capacité. En parallèle, une étiquette énergétique, semblable à celles que l’on retrouve sur nos frigos ou lave-linge, devra figurer sur les smartphones et tablettes, indiquant leur efficacité de A à G.


    Mais ce n’est pas tout. Pour tous ceux qui préfèrent réparer plutôt que jeter, les fabricants seront obligés de fournir des pièces détachées essentielles pendant sept ans après la fin de la commercialisation d’un modèle. Mieux encore : ces pièces devront être disponibles en cinq jours ouvrés pendant les cinq premières années, puis en dix jours jusqu’à la septième. Et pour que nos téléphones ne deviennent pas obsolètes trop vite côté logiciel, les mises à jour de sécurité et de fonctionnalités devront être garanties pendant au moins cinq ans. Une révolution discrète mais décisive, qui pourrait bien changer notre rapport aux smartphones.

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