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À la Une: la « guerre de 12 jours »

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Donald Trump annonce ce matin un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran. « La fin officielle de la guerre de 12 jours sera saluée par le monde entier », a déclaré le président américain. « À la fois belligérant et négociateur, Trump est aussi devenu le commentateur du conflit, relève Le Figaro à Paris, annonçant la fin de la guerre alors que les missiles volaient encore dans le ciel. S’il se confirme, ce cessez-le-feu serait un coup de théâtre supplémentaire dans l’un des plus singuliers conflits de l’histoire récente. » Et « Trump aura réussi en quelques jours à passer de la diplomatie à l’action militaire pour revenir à la diplomatie. » Retour à la table des négociations ? Il faut dire que l’Iran est dos au mur. C’est du moins ce qu’estime le Wall Street Journal. « L’Iran a tiré 14 missiles balistiques hier sur les troupes américaines au Qatar, en représailles aux frappes américaines sur ses trois sites nucléaires. Mais les missiles ont tous été interceptés et aucune victime n’a été signalée. (…) Une riposte pour le moins faible, souligne le Wall Street Journal. La conclusion qui s’impose, poursuit-il, est que l’Iran a capitulé et qu’en l’espace de 12 jours, l’avantage est considérable pour Israël et les États-Unis. L’Iran semble avoir perdu ses installations d’enrichissement nucléaire et de fabrication d’armes, ses principaux commandants militaires et ses scientifiques nucléaires, ainsi qu’une grande partie de sa capacité de production et de lancement de missiles. » En effet, rebondit le New York Times, « avec l’attaque iranienne d’hier contre une base militaire américaine au Qatar, Téhéran a plus voulu sauver la face que s’engager dans une guerre à part entière avec l’Amérique. Cela offre au président Trump une nette occasion pour mettre fin aux tensions entre les deux pays. Il doit la saisir. Les deux parties ont désormais la possibilité de relancer les efforts diplomatiques, plutôt que d’intensifier les hostilités. Revenir à la table des négociations pour discuter de l’avenir de ce qu’il reste du programme nucléaire iranien. » Trump toujours aussi illisible… En l’espace de quelques heures, Donald Trump est donc passé de foudre de guerre à chantre de la paix… Avant-hier, rappelle Le Monde à Paris, « Donald Trump a menacé le Guide suprême, Ali Khamenei, d’un possible assassinat, appelant ouvertement à un changement de régime en Iran, tant espéré par Israël. Vingt-quatre heures plus tard, le dirigeant américain badine, vante les vertus de la paix, dessine un Moyen-Orient prospère auquel il voudrait associer Téhéran. “Les deux nations verront énormément d’amour, de paix et de prospérité dans leur avenir“, assurait Donald Trump hier soir. Ce goût pour la contradiction et l’imprévisibilité de ses engagements successifs rendent le magnat illisible, estime Le Monde, aussi bien pour les alliés de son pays que pour ses adversaires. Cela lui permet aussi, en permanence, de dicter le récit du moment, en attendant que la réalité s’y conforme, ou pas. » Et le nucléaire ? Reste que « le sort du programme nucléaire iranien (au cœur du conflit…) demeure incertain, remarque Die Welt à Berlin. Il n’a pas encore été formellement confirmé que les attaques américaines ont complètement détruit les installations de Fordow. Il est hautement probable que les centrifugeuses ont subi de graves dommages suite à l’explosion des bombes anti-bunker. Cependant, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’Iran aurait réussi à sécuriser environ 400 kilogrammes d’uranium enrichi à 60 %. Par conséquent, un facteur clé pour les futures ambitions nucléaires de Téhéran est de savoir si la capacité du pays à enrichir de l’uranium jusqu’à 90 % a été complètement et définitivement détruite. » Et le régime des mollahs ? Enfin, quid du régime des mollahs ?, s’interroge Libération à Paris. « À l’image de cette vidéo de la prison d’Evin, cœur carcéral de la répression iranienne dont la porte a soudain volé en éclats après une frappe israélienne, la république islamique d’Iran n’est peut-être pas près de s’effondrer ; mais le doute commence à gagner la population, affirme Libération. Au sein de l’opposition nationale, on dit souvent que tout le gouvernement d’un Iran démocratique se trouve entre les quatre murs de ce lieu tristement célèbre. » Toutefois, soupire Libération, « ouvrir les portes de la prison ne signifie pas pour autant donner mécaniquement la liberté aux Iraniens : la terreur règne encore, et si l’appareil répressif est bien endommagé, il reste efficace contre sa population. N’empêche que le symbole est là, et si les informations circulaient librement dans le pays, il résonnerait sans doute dans la population. »
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