Couverture de Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Une psychanalyse à fleur d'inconscient

De : Liliane Fainsilber
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Bienvenue sur ce site de podcasts «Une psychanalyse à fleur d'inconscient » Je m'appelle Liliane Fainsilber. J'ai exercé pendant près de vingt ans la médecine générale à Mantes la jolie, une petite ville de la vallée de la Seine qui était en ces années 70 très prospère. Après avoir fait une psychanalyse avec Jacques Lacan, je suis devenue psychanalyste. Je suis maintenant une vieille dame mais, comme je m'intéresse toujours à cette si surprenante invention de Freud, une de mes petites filles m'a suggéré, il y a quelques mois, d'enregistrer des podcasts pour y parler de psychanalyse, une psychanalyse que je souhaite légère et même gaie. Aussitôt dit aussitôt fait, autant profiter des occasions que nous offre le dit progrès. Je me lance donc dans cette entreprise. J'espère que vous la partagerez avec moi. Je partirai de cette question qui est importante à savoir que la psychanalyse ne peut pas seulement s'apprendre dans les livres ou à l'université. On ne peut devenir psychanalyste qu'après avoir été analysant. Si les textes freudiens qui sont à la base de cette invention première doivent être lus mot à mot et si les textes d'autres analystes et bien sûr, parmi eux, les séminaires de Lacan, doivent être déchiffrés, ce ne peut être qu'en raison des effets de transfert qu'ils provoquent, c'est à dire des nouvelles énonciations qu'elles permettent. Ainsi il ne peuvent être mesurés et appréciés qu'à l'aune du savoir inconscient de leurs lecteurs. Les concepts de cette nouvelle science inventée par Freud ne sont mis à l'épreuve que dans l'analyse de chaque analysant. Avec ce titre « une psychanalyse à fleur d'inconscient » je voudrais évoquer aussi le fait que la théorie analytique devrait toujours se trouver très proche de la clinique, mise en continuité avec elle. On peut en effet dire que c'est à fleur d'inconscient qu'elles peuvent se rencontrer toutes deux. Car, au même titre que ses symptômes ou que ses rêves, ses élaborations théoriques du psychanalyste sont elles aussi, à proprement parler, des formations de l'inconscient. Le psychanalyste redevient ainsi, à cette occasion, au moins pour un temps, analysant. C'est ainsi que chaque analyste a la lourde charge d'avoir à transmettre la psychanalyse et à la maintenir en vie en la réinventant. J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse. Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". ( https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/ ) Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.Liliane Fainsilber Hygiène et vie saine Psychologie Psychologie et psychiatrie Science Sciences sociales
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    Épisodes
    • Le grand bal masqué du symptôme ( Podcast n° 54)
      May 17 2025


      Aujourd’hui, avec ce nouveau podcast, je vous invite au grand bal masqué du symptôme et je partirai du fait que dès le début de l'invention freudienne nous voyons toujours avec émerveillement à quel point le fil du signifiant nous est utile et efficace pour lire toutes les histoires cliniques que Freud nous raconte, mais aussi comment, lui, sans rien savoir encore de cette approche possible à partir de la linguistique, en avait repéré l'essentiel avec ce qu'il appelait "la symbolique".

      Autrement dit, comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, Freud faisait usage des équivoques signifiantes pour déchiffrer le sens du symptôme sous ses masques.

      Il arrive très souvent que Lacan nous invite à relire Freud et à nous transporter à nouveau aux temps des Etudes sur l’hystérie, en y retrouvant par exemple l’histoire d’Elisabeth Von R.

      Il va en effet l’évoquer dans l’une des séances du séminaire des Formations de l’inconscient pour décrire le symptôme comme étant « le masque du désir ».

      Le choix de ce terme « le masque du désir » n’est pas anodin. Quand femmes et hommes, invités à un bal masqué, se mettent des loups de velours noir sur le visage, c’est avant tout pour ne pas y être reconnus. C’est un déguisement. Mais pourtant tout le jeu de séduction entre les personnages consiste à essayer de se reconnaître grâce à de légers indices. Cela ne peut que provoquer des quiproquos. Je pense au bal masqué de Verdi où sous les masques l’intrigue dramatique se déploie entre les personnages. Mais Freud lui-même, à propos des symptômes d'Elisabeth, écrivait, en se référant aux paroles du poète, dans Faust “ ce petit masque-là fait augurer un sens caché”.



      J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un

      des premiers sites de psychanalyse. Je l'ai appelé " Le goût de la

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      10 min
    • Un été avec Jacques Lacan (podcast n° 53)
      Apr 18 2025

      Dans mon dernier podcast j’ai évoqué le livre de Jacques Roubaud, “Ma vie avec le docteur Lacan”. Or toute une collection sous ce titre existe chez Gallimard. On y trouve “Ma vie avec Proust”, “Ma vie avec Mauriac”, ou encore Ma vie avec Stéphane Mallarmé”. Les auteurs y témoignent de leur étroit compagnonnage avec chacun des auteurs qu’ils ont choisi d’évoquer. Dans sa minuscule autobiographie, Jacques Roubaud, lui, en fait une sorte de pastiche ironique puisqu’il n’y décrit que trois ou quatre brèves rencontres mais qui furent pourtant décisives avec celui qui fut un si célèbre psychanalyste.

      Mais il a aussi une autre collection de livres qui m’a bien plu, c’est celle d’Un été avec…. J’en ai lu quelques-uns, “Un été avec Montaigne”, avec Homère ou Victor Hugo ou encore “Un été avec la comtesse de Ségur”. Tous ces auteurs nous invitent, cette fois-ci, à partir en vacances avec eux en partageant leurs lectures.

      Leur emboitant le pas, j’ai donc choisi comme titre de mon podcast “ Un été avec Jacques Lacan” puisqu'il y est en effet question de vacances.

      C’était dans les années 1975, c’était presque l’été, peut-être en mai ou juin. Dans la semaine j’avais été voir un film dont j’ai oublié le titre. L’intrigue décrivait les liens étroits d’une jeune fille avec son père. Je me souviens que pour fêter son anniversaire, il avait organisé en son honneur un concert avec Gilbert Bécaud, une vraie vedette. Ce qui était donc un somptueux cadeau, le cadeau d’un père à sa fille.

      Ce film qui n’était après tout qu’une gentille comédie romantique, m’avait permis d’admirer et surtout d’envier ces liens si harmonieux, d’un certain point de vue idyllique, tout à fait oedipiens, entre un père et sa fille, Au cours des séance d’analyse qui avaient suivi, j’avais parlé des effets de transfert qu’avait eu pour moi ce film, réactualisant ainsi mes relations à mon père, mais je n’avais pas tout de suite fait le lien avec le fait que le temps des vacances approchait et avec cela l’arrêt pour deux longs mois des séances d’analyse. C’est en ces circonstances que Lacan m’a alors invité à venir à Guitrancourt, dans sa maison de campagne, pendant ses vacances d’été, pour poursuivre mes séances d’analyse. Ce fut mon été avec Jacques Lacan !


      Après si longtemps en y repensant je me demande comment Lacan procédait lorsqu'il rencontrait dans l’analyse cette question de la sortie de l’Oedipe de la petite fille avec ce concept qu’il a emprunté à Freud, celui de la Versagung. Ce terme, ce concept même, qui a d’abord été traduit par les analystes français par celui de frustration. Lacan en avait proposé cette autre traduction, celle de “promesse non-tenue”, de “dédit” ce qui serait plutôt donc de l’ordre de la trahison de la parole donnée, celle du père.



      J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un

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      7 min
    • " Ma vie avec le docteur Lacan" ( Podcast n°52)
      Mar 19 2025


      Bienvenue sur ce site de podcasts “ Une psychanalyse à fleur d’inconscient”.

      Aujourd’hui je vais vous parler d’un minuscule petit livre, il mesure à peine une dizaine de centimètres, mais il n’a vraiment pas besoin d’ếtre plus grand puisque son texte ne contient tout au plus que quatre cinq phrases. Ce livre a été écrit par Jacques Roubaud. C’est à la fois un poète et un mathématicien.

      Ce livre a été présenté sous un titre que je ne connaissais pas celui de biographie en oblique et il avait pour titre “ Ma vie avec le docteur Lacan”. Je ne pouvais donc que me sentir concernée par cette vie-là !

      Cette biographie est donc rédigée comme un compte-rendu, quelques notes jetées sur une page. Jacques Roubaud y note par exemple la similitude des prénoms entre sa fille et celle de Sylvia Bataille. Toutes deux s’appelaient en effet Laurence, mais surtout il y évoque plus que très brièvement, avec une grande sobriété, trois rencontres avec Lacan survenues à plusieurs années d’intervalle.

      En lisant cette biographie d’à peine quelques pages avec ce titre “ ma vie avec le docteur Lacan” on ne peut que penser à tous les analysants de Lacan écrivant ces autobiographies en oblique, en transversales, au travers de leur psychanalyse sous ce titre générique “ Ma vie avec le psychanalyste Jacques Lacan”. quelques-unes de ces autobiographies sont connues. Une de celle que je préfère, pour ma part, est celle écrite par Gérard Haddad qui a pour titre “ Le jour où Lacan m’a adopté”. D’abord bien que non analysé, le simple contenu manifeste de son rêve est bien intéressant au sens propre de ce terme.

      Lacan y prononçait cette phrase décisive “ Vous êtes mon fils adoptif”.

      Comme Gérard Haddad ne nous livre pas ce qu’il en est de son interprétation, nous ne pouvons en dire plus sur ce beau rêve, si ce n’est quand même évoquer les effets de transfert qu’il provoque en nous. Donc pour ma part, j’ai pensé à cet autre fils adoptif bien connu de la littérature latine qu’est Brutus et à la célèbre phrase de César, prononcée au moment de mourir sous les coups de ceux qui le trahissent : “ Tu quoque, me fili”, toi aussi mon fils !” Quoi qu'il en soit, pour ne pas m’avancer plus sur ce chemin, cet ouvrage est en effet un bel hommage à la psychanalyse elle-même et à tous ses modestes ouvriers, aussi bien analysants que psychanalystes. Cet hommage aux analysants, en la personne de Gérard Haddad, n’est que justice parce qu’après tout, comme l’indiquait Lacan, c’est quand même l’analysant qui est à la tâche, la tâche de sa propre analyse. Il en est co-esponsable et y compris dans le choix de son psychanalyste.

      A propos de ces biographies en oblique, j’avoue que grâce à elles j’ai ainsi pris la tangente avec le sujet de ce podcast. En effet ce qui peut aussi les définir grâce à ce qualificatif d’oblique (on pourrait dire aussi de traviole) c’est le fait qu’elles peuvent servir de prétexte à une autobiographie de l’auteur.


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      9 min

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