Rendez-vous le 15 juin pour le premier épisode de "Par iStrada".

Un podcast de Philippe Pujol & Anne-Sophie Lebon

Produit par le label PopKast

Création Musicale : Jean-Michel Burger

Oeuvre Graphique Mako Deuza

Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Après l'arrivée par bateau au petit matin, nous rejoignons en train le couvent de Corbara. Traditionnellement, le voyageur en Corse trouve d’abord l’hospitalité dans un lieu saint. Les frères de la Congrégation Saint-Jean ont mis toute leur conviction pour rénover ce couvent.

Un lieu hors du temps, loin du tumulte ambiant.

Aujourd’hui, le plus grand couvent de Corse est une destination phare du tourisme spirituel proposant toute l’année des week-end de méditation et des séjours pour « toute personne qui cherche un sens toujours plus profond à sa vie ».

Du célibataire qui attend le grand amour, aux familles qui souhaitent « décoder le langage de l’autre pour mieux l’aimer » les frères dominicains accueillent tout type d’adepte, souvent des vacanciers, avec pour seul mot d’ordre « Venez et voyez ! ».

De l’éveil spirituel résolument dans l’ère du temps.

Mais l’hiver, le couvent est d’un calme absolu, l’aile du couvent recevant les estivant est close. Les corses sont très pieux, mais d’un catholicisme austère hanté de traditions paiennes anciennes à la Tolkien. Signatora , Mazzeri (les faiseurs de morts), une croyance magique souffle sur les monolithes de granit.

Ici aucun des frères n’est de Corse mais tous l’observent du couvent.

https://stjean-corbara.com

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Par iStrada

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Nous avons pénétré dans un entre-deux mondes pour mieux brouiller les cartes. En passant le seuil, par le couvent Saint Jean Corbara, nous avons emprunté un chemin qui mène au coeur de l’identité insulaire, face à son histoire autant qu’à son destin.

L’insaisissable qui caractérise la Corse aménage une large place au spirituel, entre piété rigoureuse et rites païens ancestraux. Mais ici la frontière entre divin et tradition reste floue.

Nous partons à Corte.

Rosanna Cesari pense corse, écrit corse, chante corse. Avec pour muses la rivière et le silence des pierres. Entre chamane et magicienne, Rosanna nous raconte les croyances magiques qui soufflent sur les monolithes de granit. Car c’est une Signatora capable d’enlever le mauvais oeil. Un acte de foi qui pour elle ne demande aucun cadeau et dont le but est toujours de faire le bien.

Ce savoir qui fait partie de la mémoire et la culture de l’île, Rosanna s’est engagée très tôt pour le défendre, dans ce grand mouvement de reconquête culturel qu’a été le Riacquistu.

Site Alte Voce

www.altevoce.com

https://www.kallistea.com/la-corse/culture-et-traditions/i-mazzeri-les-faiseurs-de-morts.html

https://u-corsu.com/actualites/lochju-mauvais-oeil-3

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