En visitant la galerie Sabauda de Turin par une pluvieuse journée d'automne, le découragement me gagne, après une longue enfilade de salles dévolues à la peinture piémontaise et à la peinture italienne de la Renaissance. Je crois que je ne suis pas d'humeur, aujourd'hui, pour les archanges colorés, les gentilshommes musiciens et les vierges à l'enfant. Je m'apprête donc à quitter les lieux quand une vitrine, dans le long couloir central, attire mon attention. 

Connue dans le monde entier, mille fois détournée, citée, reproduite, copiée, morcelée, La Liberté guidant le peuple de Delacroix fait partie de l'inconscient collectif. D'ailleurs, j'ai à la fois l'impression de la connaître par cœur et de ne plus très bien savoir ce qu'elle représente. S'agit-il d'une scène historique ou d'une pure invention ? Est-il question de la Révolution de 1789 ? Après tout, la femme aux seins nus porte un bonnet phrygien… Et pourquoi le romantique et bourgeois Delacroix, d'habitude inspiré par la mythologie ou la littérature anglaise, s'est-il lancé dans la peinture d'une scène de barricades dans Paris ? 

Texte : Sonia Zannad

Voix : Ludivine Maffren

Le thème de la maladie, et surtout de la convalescence, est un classique des scènes de genre, en particulier à la fin du 19e siècle et au début du 20e. Sous l'influence du romantisme – pour lequel l'amour et la mort sont toujours étroitement mêlés - les peintres se plaisent à détailler de belles alanguies dans leur lit , souvent peu vêtues et  dont la passivité fait des modèles idéaux. 

A priori, rien de plus silencieux qu'une peinture. Pourtant, l'artiste russe Vassily Kandinsky, que l'on tient avec Malevitch et Mondrian pour l'un des premiers peintres abstraits, n'était pas de cet avis...

Texte : Sonia Zannad

Voix : Ludivine Maffren

Réalisation : Abdelhakim Rezgui

Le texte de cet épisode a été publié sur https://blog.messortiesculture.com

Exprimer, en trois couleurs et avec 5 personnages aux contours épurés, l'animalité joyeuse et la dimension libératrice du mouvement physique : voilà le prodige accompli par Henri Matisse en 1909 dans une des ses œuvres les plus connues, "La danse". 

Texte : Sonia Zannad

Voix : Ludivine Maffren

Réalisation : Abdelhakim Rezgui

Je ne sais plus quand j'ai vu une reproduction du "Cri" de Munch pour la première fois. Mais il s'agit du genre d'images si fortes qu'on ne les oublie jamais, de celles qui s'impriment dans la rétine, dans l'esprit et dans le cœur, capables d'exprimer une émotion primaire, universelle. Le "Cri", autoportrait du peintre en homme intranquille, s'impose comme un tableau-choc...

Texte : Sonia Zannad

Voix : Ludivine Maffren

Réalisation : Abdelhakim Rezgui

Faire surgir d'une surface plane, sur un petit panneau de bois, un personnage tout en volumes, des étoffes dont on perçoit les plis et la matière, une peau veloutée, un visage et un corps qui semblent animés, habités, vivants… tel était le défi des peintres de la Renaissance. En s'approchant de La Dame à l'hermine de Léonard de Vinci, impossible de ne pas être saisi par le réalisme du portrait, qui tient non seulement à la technique incroyablement maîtrisée dpour créer l'illusion d'une scène en trois dimensions, mais aussi à une savante composition...

Texte : Sonia Zannad

Voix : Ludivine Maffren

Réalisation : Abdelhakim Rezgui

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Le Pop art est un peu à l'image de son nom : efficace, percutant et léger comme une bulle de savon, du moins en apparence. Quand on évoque ce courant du milieu du 20e siècle, vous pensez sûrement à Andy Warhol et à ses célèbres sérigraphies colorées de Marilyn. Il y a pourtant un autre grand nom du pop art, contemporain de Warhol, dont le nom est moins connu. Vous avez certainement déjà aperçu les œuvres tout en bleu, jaune et rouge, les trois couleurs primaires : c'est le peintre américain Roy Lichtenstein.

Texte : Sonia Zannad

Voix : Ludivine Maffren

Réalisation : Abdelhakim Rezgui