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Le goût de M

Le goût de M

De : Le Monde
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Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?

Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi.


"Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)

Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar

Réalisation : Guillaume Girault et Emmanuel Baux

Musique : Gotan Project"

Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Art Sciences sociales
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    Épisodes
    • #163 Rebecca Marder, actrice : « C’était inouï d’entrer à la Comédie-Française à 20 ans, après seulement un an d’école »
      Oct 30 2025

      C’est l’un des nouveaux visages du théâtre et du cinéma français. Ancienne prodige de la Comédie-Française, qu’elle intègre en 2015 à 20 ans, elle ne tarde pas à être courtisée par le cinéma, qui raffole de son ardeur, de son magnétisme et de son énergie. Elle est Simone Veil jeune, pour Olivier Dahan, Irène, la jeune actrice éprise d’absolu d’Une jeune fille qui va bien, de Sandrine Kiberlain, ou encore l’avocate combative de Mon crime, pour François Ozon. Un réalisateur qu’elle retrouve pour L’Etranger, qui vient de sortir en salles. Dans cette adaptation du chef-d’œuvre d’Albert Camus, Rebecca Marder interprète Marie Cardona – un des seuls rôles féminins du film –, la fiancée de Meursault , qui est jugé et condamné pour le meurtre d’un Arabe.


      Rebecca Marder, 30 ans, nous reçoit dans un immeuble haussmannien, un deux-pièces du 11e arrondissement, une « zone de transit », dit-elle, puisqu’elle s’apprête à déménager. Comme ses livres ne sont pas encore tous encartonnés, sa bibliothèque témoigne de ses goûts : Fou de Vincent, d’Hervé Guibert, La Cloche de détresse, de Sylvia Plath… « J’aime les livres. Même quand je pars en voyage, j’en emporte beaucoup trop », s’amuse-t-elle.


      Dans cet épisode du « Goût de M », elle revient longuement sur ses aspirations à monter sur scène, depuis qu’elle a joué au cinéma pour la première fois à l’âge de 5 ans dans Ceci est mon corps, de Rodolphe Marconi, au côté de Louis Garrel. Mais aussi depuis que sa mère, journaliste, l’emmenait voir des pièces dans des théâtres de banlieue, au-delà du 13ᵉ arrondissement où elles habitaient. Elle accompagnait également son père au cinéma aussi bien pour voir un Indiana Jones que des longs-métrages « pas du tout appropriés » comme La Femme des sables (1964), de Hiroshi Teshigahara. « Un film traumatisant », en rit-elle aujourd’hui.

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      Cet épisode a été publié le 31 octobre 2025.

      Depuis sept saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

      Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Marjorie Murphy, avec Anaïs Reinhardt au son et à la réalisation.

      Musique : Gotan Project

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      46 min
    • #162 Pierre Hermé, pâtissier : « La pâtisserie rassemble les gens. Il y a quelque chose de social et de culturel autour du gâteau, parce que c’est la célébration, l’anniversaire, le mariage… »
      Oct 23 2025

      Ispahan, Mogador, tarte Infiniment vanille, Plénitude ou confiture Satine figurent parmi les créations les plus connues de l’invité du « Goût de M » cette semaine. Pierre Hermé, élu meilleur pâtissier au monde par l’académie des World’s 50 Best Restaurants en 2016, a contribué à faire sortir sa discipline de l’ombre de la cuisine dans laquelle elle est longtemps restée. Son génie, c’est d’avoir compris très tôt que le goût est un langage, et que ses œuvres pouvaient être assemblées chacune comme une architecture. Il s’est ainsi emparé d’un petit biscuit un peu oublié, le macaron, qu’il a réinventé en produit de luxe, en symbole de l’art à la française, et qu’il vend dans des boutiques écrins à travers le monde entier.


      Pierre Hermé nous accueille dans son vaisseau amiral, un hôtel particulier, boulevard Malesherbes à Paris, où sont conçues et pensées toutes les créations maison. Au premier étage, un bureau et un showroom, où l’homme de 63 ans reçoit et fait goûter les inventions mises au point dans l’atelier au rez-de-chaussée. L’ensemble, qui forme un lieu sobre et chaleureux, a été conçu avec la participation de Sanjit Manku et Patrick Jouin, deux spécialistes du design, un domaine qu’apprécie beaucoup le pâtissier. « J’aime beaucoup cet endroit car la lumière y est très douce, très bien étudiée », précise-t-il, en ajoutant qu’il adore le travail de Philippe Starck.


      Dans cet épisode résolument sucré, Pierre Hermé fait part de son goût pour la photo, avec des artistes comme Jean-Louis Bloch-Lainé et Irving Penn, et de son admiration pour le chanteur Alain Bashung. Il raconte aussi son enfance dans la boulangerie familiale, à Colmar, quand l’odeur du pain lui flattait les narines au réveil. Son arrivée à Paris, à 14 ans, chez Lenôtre, lui apprend « la rigueur, l’attention aux détails et l’importance de l’organisation pour produire de la qualité ». Après 1986, il débarque chez Fauchon avec le titre de « chef pâtissier », à la tête d’une équipe d’une trentaine de personnes, et commence à travailler sur ces « associations de saveurs » qui vont faire sa renommée.


      Cet épisode a été publié le 24 octobre 2025.

      Depuis sept saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

      Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), avec Guillaume Girault et Benoît Thuault à la réalisation sonore, préparé avec l’aide de Diane Lisarelli, Marjorie Murphy et Juliette Savard.

      Musique : Gotan Project

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      50 min
    • #161 Rebeka Warrior, écrivaine et musicienne : « Ça fait du bien de pleurer en écoutant un morceau, de se mettre en colère, c’est un défouloir »
      Oct 16 2025

      L’autrice de « Toutes les vies », en lice pour le prix de Flore, en tournée dans toute la France avec son groupe Kompromat, est l’invitée du « Goût de M », en accès libre dès le vendredi sur toutes les plateformes.


      Il s’agit d’une première et remarquable incursion de la musicienne dans la littérature. Dans Toutes les vies, roman d’autofiction, Rebeka Warrior raconte une histoire d’amour, celle qui lie la narratrice à Pauline, atteinte d’un cancer. L’histoire d’amour devient celle d’un deuil impossible puis d’une quête spirituelle. Le titre du livre, que la chanteuse de Kompromat a tatoué sur la peau, est tiré de La Mouette, d’Anton Tchekhov.


      Rebeka Warrior nous reçoit à proximité du parc de Belleville, dans son appartement parisien au décor minimaliste. C’est un mini-duplex, avec des tatamis et une omniprésence du bois, comme celui du petit bureau où elle aime travailler. Celle qui a étudié aux Beaux-Arts à Nantes après avoir grandi à Saint-Nazaire confie avoir été une lectrice sur le tard : « Je me suis mise à la littérature quand il y a eu beaucoup de livres audio, je suis audiolectrice. »


      Après les groupes Mansfield.TYA et Sexy Sushi, cette fan de Bérurier noir, des Cure et des compilations Thunderdome (« de la techno hardcore que j’écoutais au réveil ») forme le duo Kompromat avec le musicien français Vitalic. Pour composer, elle dispose, dans son appartement, d’un petit studio avec beaucoup de synthés, où elle a entreposé un taishōgoto, dont elle nous fait écouter quelques notes, et son insigne de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.


      Elle revient sur la genèse de son roman. Pour son écriture, elle confie s’être entretenue avec son « coup de foudre artistique » : Brigitte Giraud, Prix Goncourt 2022. Toutes les vies figure parmi les cinq titres sélectionnés pour le prix de Flore 2025, remis le 5 novembre. Ce jour-là, elle sera sur la scène du Zénith Paris - La Villette avec Kompromat.

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      Cet épisode a été publié le 17 octobre 2025.

      Depuis sept saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

      Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Marjorie Murphy, avec Anaïs Reinhardt à la réalisation sonore.

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      48 min
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