Parmi les diverses caractéristiques rattachées à l’œuvre de Patrick Modiano, on peut notamment citer la ville de Paris, particulièrement pendant la période de l’Occupation, mais aussi la quête d’une jeunesse perdue ainsi que la volonté de dépeindre la vie d’individus simples, confrontés à la grande Histoire.

Patrick Modiano, prix Nobel de littérature

C’est en 2014 que Patrick Modiano a reçu le prix Nobel de littérature pour « l'art de la mémoire avec lequel il a évoqué les destinées humaines les plus insaisissables et dévoilé le monde de l'Occupation ». Peter Englund, membre de l'Académie suédoise, l’a ainsi qualifié de « Marcel Proust de notre temps ».

Dora Bruder

Dans une vieille édition de « Paris-Soir », celle du 31 décembre 1941, le narrateur tombe par hasard sur une petite annonce. On y recherche une jeune fille fugueuse âgée de quinze ans et nommée Dora Bruder. Entre le 25 février 1926, jour de naissance de Dora, et le 13 août 1942, date de son internement au camp de Drancy, l'écrivain enquêteur cherche des étincelles de vie.

Dora Bruder

Chien de printemps

En 1964, dans un café parisien, un client pointe son appareil photo vers un jeune couple assis à une table proche. C'est ainsi que le narrateur fait la connaissance du photographe Francis Jansen, avec qui il se lie. Mais un jour, Jansen disparaît sans laisser d'adresse. Le souvenir de cet homme à part et de leurs rencontres revient à l’esprit, trente ans plus tard, de celui que Jansen appelait « le scribe », et qui va tenter de retrouver sa trace.

Chien de printemps

L’Herbe des nuits

Mêlé de près à une affaire criminelle dans le Paris de la guerre d'Algérie, Jean rouvre une enquête classée sans suite et tente d’éclaircir les circonstances qui l'ont conduit à fréquenter la bande de l'Unic Hôtel et une certaine Dannie dont il était amoureux. En recoupant ses souvenirs et les pièces d'un dossier de la brigade des mœurs, il va explorer cet espace infime entre la mémoire et l'oubli.

L'herbe des nuits

Dans le café de la jeunesse perdue

« Encore aujourd'hui, il m'arrive d'entendre, le soir, une voix qui m'appelle par mon prénom, dans la rue. Une voix rauque. Elle traîne un peu sur les syllabes et je la reconnais tout de suite : la voix de Louki. Je me retourne, mais il n'y a personne. Pas seulement le soir, mais au creux de ces après-midi d'été où vous ne savez plus très bien en quelle année vous êtes. Tout va recommencer comme avant. Les mêmes jours, les mêmes nuits, les mêmes lieux, les mêmes rencontres. L'Éternel Retour. »

Dans le café de la jeunesse perdue

Encre sympathique

« Et parmi toutes ces pages blanches et vides, je ne pouvais détacher les yeux de la phrase qui chaque fois me surprenait quand je feuilletais l’agenda : « Si j’avais su… » On aurait dit une voix qui rompait le silence, quelqu’un qui aurait voulu vous faire une confidence, mais y avait renoncé ou n’en avait pas eu le temps. »

Dans cet ouvrage de Patrick Modiano, le jeune narrateur, Jean Eyben, est embauché à l'essai dans un cabinet de détective privé, la première mission qui lui est confiée est de retrouver les traces d'une certaine Noëlle Lefebvre.

Encre sympathique

La Petite Bijou

Thérèse, une jeune fille solitaire de dix-neuf ans, croise dans le métro une femme qui ressemble étrangement à sa mère, disparue depuis des années. Tourmentée par son passé, elle décide de la suivre, partant ainsi à la recherche de ses origines.

La Petite Bijou

Chevreuse

Dans cet ouvrage, Patrick Modiano renoue avec certains de ses premiers titres tels que « La Place de l'Étoile » et « Les Boulevards de ceinture ». Mais cette fois-ci, nous ne sommes pas à Paris, puisque l’auteur nous entraine dans la vallée de Chevreuse. Plusieurs dizaines d’années après les faits racontés dans le livre, il tombe ainsi sur une carte d'état-major de la vallée de Chevreuse et s'aperçoit alors que les distances indiquées sont beaucoup plus petites que dans ses souvenirs.

Chevreuse

Un pedigree

« J'écris ces pages comme on rédige un constat ou un curriculum vitae, à titre documentaire et sans doute pour en finir avec une vie qui n'était pas la mienne. Les événements que j'évoquerai jusqu'à ma vingt et unième année, je les ai vécus en transparence - ce procédé qui consiste à faire défiler en arrière-plan des paysages, alors que les acteurs restent immobiles sur un plateau de studio. Je voudrais traduire cette impression que beaucoup d'autres ont ressentie avant moi : tout défilait en transparence et je ne pouvais pas encore vivre ma vie. »

Un pedigree

Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier

Deux inconnus qui prétendent avoir retrouvé le carnet d'adresses de l'écrivain Jean Daragane insistent pour le rencontrer. L’auteur leur accorde un rendez-vous et il est très vite associé, malgré lui, aux investigations que ces deux jeunes gens mènent sur un certain Guy Torstel. Si Daragane a tout oublié de Torstel, ce nom en fait ressurgir d'autres : Jacques Perrin de Lara, Roger Vincent, Colette Laurent, ou encore Annie Astrand. Une maison aussi, à Saint-Leu-la-Forêt. Et enfin l'affaire du « Combinatie », une histoire de contrebande de cigarettes et de règlements de comptes remontant aux années 50.

Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier

Remise de peine

Une maison à la façade de lierre, dans un village des environs de Paris où le narrateur, que l'on appelait plus facilement « Patoche » à l'époque, a grandi avec son petit frère, car leur mère était partie jouer une pièce en tournée. Une maison où ne vivaient que des femmes, une période où tant de questions se bousculaient : « Qu'est-ce qu'une tête brûlée ? » et une « série noire » ? Et Eliot Salter, marquis de Caussade, allait-il revenir dans son château comme l'avait promis le père des enfants lors d'un déjeuner ?

Remise de peine