Chien 51
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Chien 51
Lu par :
Jacques Bonnaffé
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Lu par :
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Jacques Bonnaffé
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De :
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Laurent Gaudé
À propos de ce contenu audio
Autrefois, Zem Sparak fut, dans sa Grèce natale, un étudiant engagé, un militant de la liberté. Mais le pays, en faillite, a fini par être vendu au plus offrant, malgré l'insurrection. Et dans le sang de la répression massive qui s'est abattue sur le peuple révolté, Zem Sparak, fidèle à la promesse de toujours faire passer la vie avant la politique, a trahi. Au prix de sa honte et d'un adieu à sa nation, il s'est engagé comme supplétif à la sécurité dans la mégalopole du futur. Désormais il y est "chien" - c'est-à-dire flic - et il opère dans la zone 3, la plus misérable, la plus polluée de cette Cité régie par GoldTex, fleuron d'un post- libéralisme hyperconnecté et coercitif. Mais au détour d'une enquête le passé va venir à sa rencontre.
©2022 Acted Sud / Illustration de couverture : Xiaohui Hu (P)2022 Acted Sud
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Il y a beaucoup mieux de mon point de vue
C'est pas si bien que ça
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Poète de la décadence
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très bon. Comme du K. Dick en plus biologique
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histoire compliquée et mauvaise narration
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Divertissant
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Sur fond de ce sombre futur rempli d'injustices, de réfugiés jetés à bas de leur pays nouvellement acquis par la firme GoldTex et d'intempéries climatiques devenues quotidiennes, on prend part à ce qui pourrait être une banale affaire de meurtre comme l'on en voit dans tous les polars.
L'intrigue est malgré tout bien ficelée et l'auteur a un style agréable, même si l'on me perd facilement à trop faire de géographie futuriste...
Gros bémol pour la lecture cependant. Le narrateur ne ménage pas assez de pauses entre les paragraphes et quand intervient un changement de personnage, on perd le fil avant de comprendre... et des retours en arrière s'imposent pour raccrocher les wagons.
En résumé, si vous aimez les romans sombres, les enquêtes où se mêle la politique et que vous n'avez pas peur de vous salir les mains en farfouillant dans les entrailles d'une terre balayée par les pluies acides, foncez.
Par contre, si vous cherchez un roman de SF avec des voitures qui volent, des planètes à conquérir et de grands êtres bleus, vous serez déçus. Il n'y a pas non plus de licorne qui pète.
Polar du futur
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Ce désir de survivre malgré tout, souvent encensé, qui nous pousserait à accepter n’importe quelle situation, pourvu que l’on puisse encore s’imaginer un lendemain meilleur. Quand la misère s’accompagne du délitement total de la solidarité, rendant chacun impuissant, car chacun ne poursuit que sa propre survie, son accès aux miettes et, qui sait, au piédestal bâti sur l’écrasement de très nombreux semblables.
Ce roman est poignant, horrifiant.
Les femmes de Ocean (roman de Joan Slonczewski, « A door into Ocean ») ont réussi à vivre libre, car elles ont développé, dans leur propre organisme, un mécanisme de retrait total du monde, volontaire, et pouvant aller jusqu’à la mort, lorsque la situation leur était inacceptable. Il devient ainsi impossible de les asservir. J’ai lu qu’il en fut de même de certaines tribus d’amérindiens.
J’ai été très heureuse d’entendre enfin sur la place publique, la plateforme YT, une célébrité, Aurélien Barrau, questionner ce poncif de « l’humanité survivra ». L’espèce survivra. Chacun de nous est-il satisfait de n’être qu’un micro-élément jetable au service de la prolongation de l’espèce ? Zola, dans Germinal, fait parler un anarchiste, qui montre le journal local à ses collègues de travail, attablés dans le café après la peine, en leur disant qu’ils ne vont nulle part : un ouvrier ayant gagné à la loterie est heureux, car il va pouvoir rejoindre les rangs des profiteurs, qui se gavent sur le dos de la masse malchanceuse, celle qui n’a pas gagné. Ne dit-on pas couramment que nous voulons « en profiter » ?
Cette chronique ressemble à un discours, tant ce roman évoque de pensées révoltées en moi.
Nous continuons à accepter, tout plutôt que disparaître, et à faire des enfants pour alimenter la machine, avalant goulument toute la propagande qui nous convainc de nous envier, de nous méfier et de nous mépriser les uns les autres, moyen certain de ronger la base de toute tentative de construction solidaire d’une réalité qui nous conviendrait mieux.
Laurent Gaudé choisit la Grèce comme théâtre des opérations, la Grèce dont, entre autres, le port du Pirée a été racheté par une multinationale. La Grèce comme métaphore.
L’histoire de déroule dans une démocratie, puisqu’il y a des élections, lors desquelles le peuple peut réélire ses maîtres. Tout est légal : les gens signent les contrats qui les enferment hors de la vie. Au fur et à mesure de son récit, sans en diminuer le dynamisme, l’auteur semble avoir allégé la laideur de sa dystopie. Pêle-mêle, j’y ai trouvé ces thèmes : les mains sales, la fin justifie-t-elle les moyens, l’espérance, la vengeance, la colère, la violence, l’utilité de la violence, l’« indomptabilité » de la violence, la confrontation avec un passé obsédant.
Chienne de vie
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Une vie de chien ?!
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