Parmi les auteurs de science-fiction qui montent, qui montent, Julien Centaure se détache du lot ! Ce discret écrivain a l'art de plonger des personnages ordinaires dans des mondes extraordinaires, notamment dans sa série « Esperanza 64 » qui a connu un succès retentissant ! Le récit d'un vaisseau lancé vers une étoile proche, qui connaîtra bien des aventures. Alors que « Lumière », le quatrième et dernier tome de la série, sort le 16 juillet en exclusivité pour Audible, nous avons rencontré Julien Centaure, pour parler ensemble de science-fiction, d’auto-édition, ou encore de ses inspirations !
J’écris depuis longtemps, mais je n’ai jamais été assez bon pour intéresser un éditeur. Quand on m’a dit qu’on pouvait auto-éditer ses romans sur Amazon, j’ai pris le dernier, qui était écrit avec un traitement de texte, et je l’ai publié. J’ai cru au bout d’un mois que ça ne marchait pas alors je me suis complètement désintéressé du problème. 3 ou 4 mois après, il nous a fallu un moment, à ma femme et moi, pour comprendre pourquoi on avait reçu un chèque de 74,92€ de la part d’Amazon.
Très jeune, en lisant Jules Verne tout d’abord, puis Asimov, Bradbury, George Orwell etc.
Comme Jules Verne je croyais beaucoup à la science et j’ai fait des études scientifiques.
Je me rends compte depuis longtemps que l’humanité court à sa perte. Sous couvert d’une grande aventure, Esperanza 64 est une tentative de dénoncer tout ce qui ne va pas et de chercher une solution.
C’est tout simple, quand je finis un roman j’ai toujours une suite dans la tête et très envie de l’écrire.
Je regarde le nombre de commentaires obtenus sur Amazon par le roman et s’il dépasse relativement rapidement 50, tout en obtenant une note moyenne supérieure à 4/5 je suis tout heureux d’écrire la suite.
Parfois c’est rageant de respecter cette règle car on à la nouvelle histoire dans sa tête mais les lecteurs n’ont pas suivi. C’est le cas de Un monde meilleur ou de Gonn.
Je ne sais pas. Je pense qu’il faut lire les autres jusqu’à ce qu’on trouve son propre style et ses propres questionnements. Par contre, après, quand on est auteur, c’est très dur de lire l’ouvrage de science-fiction d’un autre parce qu’à tout moment on reformule des phrases, on remplace des mots, et surtout on voudrait changer l’histoire dont on anticipe très souvent la chute.
Moi, je suis dans l’histoire et j’écris ce que je vois ou ressens. Les détails techniques sont là pour que le récit garde une certaine cohérence, qu’il soit plausible.
C’est pour cela que je n’écris pas d’histoires où l’on remonte le temps par exemple, car elles sont bourrées d’incohérences.
Quand on travaille trop un personnage, on empêche le lecteur de le voir comme il en a envie, peut-être même de s’identifier à lui. Inversement, quand on ne le travaille pas assez, il est insipide. Ce n’est pas simple de trouver le juste milieu. Dans le roman que je suis en train d’écrire, j’ai travaillé un peu plus les personnages pour bien montrer que chacun à sa propre existence même s’ils sont ensembles. On verra ce que ça donne.
Dans Gonn, j’ai trop travaillé le personnage principal, certains lecteurs me l’ont reproché.
Non, jamais. Quand je commence un roman, j’ai toujours plusieurs fins possibles dans ma tête. Quand vous avez une ambiance et une fin, comment voulez-vous que votre histoire ne tienne pas la route ?
Non, je lis régulièrement des revues de vulgarisation scientifique et quand le besoin s’en fait sentir, je recherche tout ce qui existe sur Internet concernant un thème donné. On trouve notamment des thèses de doctorat ou tout simplement Wikipédia.
Pour mes romans c’est simple :
Malgré mes efforts, il reste toujours des fautes d’orthographes qui choquent les puristes. On ne les voit pas en audio.
Ensuite, j’ai un style simple. Je suis donc facile à lire pour celui qui enregistre la version audio, et facile à comprendre pour ceux qui l’écoutent.
Concernant la science-fiction en général, je ne sais pas. Je ne vois cependant pas pourquoi l’audio serait plus adapté à la science-fiction qu’au polar par exemple.
Non, pas spécialement. Certains livres m’ont marqué, comme cette histoire de vaisseau à la dérive dans lequel la végétation avait tout envahi. Après plusieurs générations, l’équipage ne savait même plus qu’il était dans un vaisseau et s’opposait violemment aux tentatives extérieures pour venir à son secours. Mais je ne me rappelle ni le titre ni le nom de l’auteur.
Crédit photo : Hubble & NASA