1984

1984 : Résumé

1984 est donc un roman d’anticipation, dont l’enjeu n’est autre que de proposer une vision, une hypothèse de l’avenir, par le biais de la fiction. Le roman met en scène une guerre, celle de trois puissances, Eurasia, Estasia et Océania, dont une est décrite en particulier : Océania.

Océania est un État totalitaire au même titre que les deux autres, dirigé par le parti de Big Brother, d’où vient la figure que l’on connaît aujourd’hui. Dans ce système, rien n’est toléré en dehors des codes installés, aucun écart n’est permis, et ces derniers sont punis le cas échéant.

Dans 1984, on assiste peu à peu à l’arrivée romanesque de Winston Smith, un fonctionnaire du Ministère de la Vérité qui, de son côté, entend prendre un autre chemin. Lucide sur la manipulation de Océania, il réunit tous ses efforts pour combattre le système mis en place, ce qui donnera naissance à une flopée d’aventures, notamment amoureuses. Si la fin n’est pas porteuse d’espoir (puisque les idées totalitaires triomphes sur l’individu), le roman est, quant à lui, un formidable outil de compréhension du monde qui nous entoure, et encore plus à l’époque de sa publication !

Une référence du roman d’anticipation

On a coutume d’ériger 1984 comme un pivot du roman d’anticipation et de la dystopie, et pour cause. Il décrit une société futuriste qui semble dénué de failles, et qui, pourtant, cache un noyau bien contestable. Pour écrire ce roman Georges Orwell a pris appui sur son expérience de vie, notamment lors de la guerre civile d’Espagne.

Et si 1984 est un roman d’anticipation aussi puissant, c’est que l’histoire qui y est évoquée pourrait se passer, ce qui place le curseur sur un sentiment assez troublant, mélange de peur et de fascination.

Entre la suppression de l'individualité, le collectif imposé, l’étriquement des gestes créatifs, l’absence de liberté, ou l’unification de la pensée, tout est mis en place pour nous emporter dans cette histoire fascinante, mais parfois dérangeante de vérité.

Car oui, à Océania, si la vie s’organise de telle sorte que le bonheur est accessible par la privation collective, la surveillance et la soumission, le langage lui-même est unifié, et contribue à faire de 1984 un chef-d'œuvre de l’anticipation.

Ainsi, Orwell est même allé jusqu’à inventer la “novlangue”, symbole éminent du totalitarisme. L’enjeu de cette langue est d’unifier la pensée des citoyens, de sorte qu’ils ne pensent à rien d’autres qu’aux idées du parti. Une privation de toute forme de liberté qui déstabilise autant qu’elle nous captive !

1984, une date pleine de symboles

1984 est donc une critique évidente du totalitarisme, du despotisme, mais plus spécifiquement du système soviétique dont il est inspiré. En effet, avec un parti unique, un culte de la personnalité voué au chef, ou encore ses slogans racoleurs, le système soviétique vient se placer comme une base essentielle pour comprendre la genèse de ce roman.

Mais si tous ces événements ont eu lieu bien avant 1984, il convient de se demander pour quelle raison Georges Orwell a opté pour une telle unité de temps. L’action se situe donc en 1984, comme son titre nous l’indique, alors que la rédaction du livre fut achevée en 1948.

On a coutume de dire que, de façon très simple, Orwell a inversé les deux derniers chiffres de 1948, pour donner 1984. D’autres prennent également cet inversement de chiffre pour un symbole du renversement des valeurs. Le fait est qu’une telle date était avant tout un moyen pour Orwell de placer le cœur de son action dans un futur proche et crédible.

Mais aujourd’hui encore, plus de soixante-dix ans après sa publication, 1984 reste un livre marquant, qui explore un univers plein de richesses, et qui permettra à son auteur d’être connu et reconnu dans le monde entier. Au même titre que certains de ses livres comme La ferme des animaux, 1984 est un classique essentiel, dans lequel se plonger est un enrichissement, mais aussi un bon moyen de s’évader dans une histoire... pour le moins captivante !

La Ferme des animaux