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L’amour, c’est surcoté : tout savoir sur le roman qui a inspiré le film

L’amour, c’est surcoté : tout savoir sur le roman qui a inspiré le film

Dans le paysage du cinéma actuel, il peut être rafraîchissant de découvrir des projets qui n’hésitent pas à briser les stéréotypes romantiques. C’est exactement ce que propose « L’amour, c’est surcoté », une œuvre qui, à travers son roman et son film, questionne avec humour la place accordée à l’amour dans nos sociétés contemporaines. Imaginé par Edward Ashton et adapté à l’écran par Mourad Winter, ce récit a connu une sortie très médiatisée.

Résumé de l’œuvre

Résumé de l’intrigue principale du roman

Le roman « L’amour, c’est surcoté » débute dans un univers contemporain au sein duquel la sacralisation de la vie de couple occupe une place prédominante. Les personnages centraux, deux amis de longue date, Lucie et Mathias, incarnent deux visions opposées de l’amour : Lucie est une romantique convaincue, persuadée qu’il existe un partenaire « parfait » pour chacun, alors que Mathias n’a cessé de déplorer l’hypocrisie de la comédie sentimentale, considérant que « tout ça, c’est surestimé ». 

Rapidement, un élément de science-fiction se greffe à la trame : un laboratoire clandestin propose à certains clients fortunés la possibilité de « cloner » partiellement leur conjoint ou un être aimé pour tenter de reproduire l’idéal d’une relation satisfaisante. Au fil des chapitres, Lucie se trouve confrontée à un dilemme moral : accepter ce clonage pour « sauver » son couple moribond ou renoncer à cette folie éthique. De son côté, Mathias, toujours sceptique, mène une forme de rébellion contre le dogme de l’amour, tout en éprouvant des sentiments ambivalents pour une amie d’enfance.

Résumé de l’adaptation en film

Lorsque le film a été annoncé, la première annonce a fait grand bruit dans les médias spécialisés. Réalisé par Mourad Winter, un cinéaste déjà connu pour ses comédies douces-amères, « L’amour, c’est surcoté » devait offrir une relecture plus humoristique du roman. Dans cette transposition, « Wourad » a choisi de condenser l’aspect « science-fiction » pour le rendre plus accessible à un large public friand de films de comédie.

Le spectateur retrouve essentiellement les deux personnages principaux, Lucie et Mathias, interprétés respectivement par Laura Felpin et Hakim Jemili. L’humour s’articule autour du jeu complice de ces acteurs, réputés pour leur sens comique et leur capacité d’improvisation. La tonalité est plus légère que dans le roman : la satire du « culte du couple » est omniprésente, mais le drame latent s’efface, relégué à l’arrière-plan.

Le clonage, par exemple, occupe une part moins centrale dans le film, même si quelques scènes parodient l’idée d’un « conjoint parfait » fabriqué en laboratoire. L’accent est plutôt mis sur les péripéties romantiques, les quiproquos et l’urgence de se définir soi-même en dehors de la pression sociale. Au final, la conclusion du film diverge légèrement de celle du roman : un choix assumé par Mourad Winter, qui souhaitait offrir une fin plus optimiste, et ce, tout en conservant une critique acerbe du mythe de l’amour éternel.

Genèse et projet du film

Motivation pour l’adapter

L’idée de porter « L’amour, c’est surcoté » à l’écran est venue à Mourad Winter après qu’il a lu le roman d’Edward Ashton et trouvé la critique de la comédie romantique particulièrement pertinente pour le public actuel. « L’amour, c’est surcoté » livre un contrepoint par rapport aux comédies romantiques traditionnelles : un certain scepticisme, voire un ras-le-bol, vis-à-vis des idéaux de couple.

De fait, le réalisateur a ainsi souhaité réaliser un film qui, tout en demeurant divertissant, renvoie à des questionnements contemporains : pourquoi tant de pression autour du statut marital ? Quid de ceux qui ne se retrouvent pas dans les normes de la romance traditionnelle ? Le clonage dans le roman a aussi inspiré Mourad Winter sur un plan visuel : la possibilité de scènes fantaisistes, humoristiques, montrant l’absurdité de la quête du partenaire idéal.

Développement du scénario et choix du casting

Afin d’adapter le roman, Mourad Winter a fait appel à un co-scénariste, Jules Deniau, afin de revoir la structure et de mettre en avant les aspects de comédie. Le script final se concentre sur quelques intrigues clés : l’incompréhension grandissante entre Lucie et son fiancé, la lassitude sentimentale de Mathias et l’intervention d’un laboratoire suspect qui propose un « remède technologique » aux désillusions amoureuses.

Côté distribution, l’engagement de Laura Felpin et Hakim Jemili s’est imposé comme une évidence. Laura Felpin, humoriste et comédienne, apporte cette fraîcheur et cette spontanéité parfaites pour incarner Lucie, tiraillée entre ses aspirations romantiques et ses doutes. Hakim Jemili, déjà reconnu pour sa capacité à jouer des personnages cyniques et sensibles, incarne un Mathias convaincant. Les seconds rôles rassemblent d’autres talents du moment, dont certains issus du stand-up, afin de renforcer l’alchimie comique.

Comparaison avec le roman

La principale divergence entre le roman et le film réside dans la place accordée au clonage et à l’aspect science-fiction du roman d’Edward Ashton. Alors que le texte original développe longuement les implications éthiques et psychologiques de cette technologie, le film aborde quant à lui le sujet de manière plus légère, en évoquant juste quelques scènes humoristiques autour de la fabrication d’un « double » de l’être aimé.

De plus, le roman prenait le temps de décortiquer la vie intérieure de chaque protagoniste, avec plusieurs pages consacrées aux monologues intérieurs de Lucie et Mathias. Le format cinématographique, plus contraint, a mené à des coupes. Par exemple, un troisième personnage, Sam, qui dans le roman constituait un rival amoureux, se retrouve absent du film, probablement pour alléger l’intrigue et mettre l’accent sur le duo Lucie/Mathias.

Thèmes abordés dans L’amour, c’est surcoté

L’amour idéalisé

Comme l’indique le titre, « L’amour, c’est surcoté » tourne en dérision la sacralisation du sentiment amoureux. On y voit des personnages se perdre dans la quête du partenaire parfait, ou s’effondrer quand la réalité se heurte à leurs rêves. Cette critique rejoint le propos d’œuvres plus anciennes (on pense parfois au cynisme de certains dialogues dans la comédie française) mais prend ici une forme décalée, à la lisière de la science-fiction.

Les conventions sociales 

Le roman et le film épinglent le conformisme ambiant, le culte du mariage comme étape incontournable. Lucie, par exemple, subit la pression de sa famille, qui veut la voir « installée », tandis que Mathias s’agace de la superficialité des rencontres en ligne. Il y a donc une portée satirique dans la mise en scène des dîners entre couples, ou dans la soirée mondaine où l’on vante l’amour comme option unique.

Clonage : réflexion sur la condition humaine et l'éthique du clonage

Le clonage sert de métaphore : dans cette histoire, fabriquer un double sert à « réparer » une liaison défectueuse, ou à pallier un deuil amoureux. Mais le récit montre bien que cloner un individu ne suffit pas à reproduire l’amour : on ne duplique pas l’âme, on ne réplique pas la complexité des sentiments. Derrière cette facétie, le roman (et dans une moindre mesure le film) propose un questionnement sur l’authenticité des relations et sur les limites d’une technocratie sentimentale.

Comparaison avec les thèmes du roman original

Dans l’ensemble, le film reprend la plupart des thèmes du roman : la dénonciation de l’illusion romantique, la critique d’un marché matrimonial saturé de non-dits, la tentation de solutions extrêmes. Mais l’écriture d’Edward Ashton est plus incisive sur la dimension philosophique et morale. Mourad Winter a choisi une tonalité plus « feel-good cynique », qui joue sur les gags et le rythme, au risque d’édulcorer certains questionnements.

FAQ : L’amour, c’est surcoté

Quel est le fil conducteur de l’intrigue de L’amour, c’est surcoté ?

Le récit suit deux amis, Lucie et Mathias, qui traversent des désillusions sentimentales dans un monde obsédé par le mariage parfait. L’apparition d’un labo proposant le clonage de conjoints parfaits renforce la satire et interroge la possibilité d’une « solution scientifique » aux problèmes de cœur.

Quelles sont les principales différences entre le roman et le film ?

Le film met en avant l’humour et simplifie l’élément de clonage, tandis que le roman approfondit les implications éthiques et la dimension psychologique. Le cinéaste Mourad Winter a aussi retravaillé la fin pour la rendre plus positive.

Quel est le message principal du film ?

Essentiellement, que l’amour est trop idéalisé dans nos sociétés, et qu’il peut s’avérer « surcoté » si l’on s’y enferme. Le film invite à aborder la question du couple avec davantage de lucidité et de dérision, sans tomber dans le cynisme absolu.

Comment Mourad Winter critique-t-il l’idéalisation de l’amour ?

En jouant sur la comédie de situation, les clins d’œil aux codes des films romantiques, et en introduisant le clonage comme métaphore absurde d’une recherche du « partenaire sur mesure ». Il montre qu’on ne peut forcer l’amour ni le fabriquer artificiellement.

En quoi cette œuvre résonne-t-elle avec les attentes contemporaines sur l’amour ?

À l’heure des applis de rencontres, de la pression médiatique autour du couple parfait, « L’amour, c’est surcoté » fait écho à une lassitude de certaines personnes par rapport à l’exaltation permanente de la vie à deux. Plus généralement, le roman et le film interrogent la place du désir individuel face aux injonctions sociales.

Le livre a-t-il été bien accueilli par les critiques ?

Le roman d’Edward Ashton a suscité des avis contrastés : certains saluent la fraîcheur de la satire, d’autres trouvent le propos un peu trop caricatural. Néanmoins, la majorité des lecteurs a apprécié l’angle novateur sur le clonage et la remise en question des dogmes amoureux.