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Banni de son clan, Ohio, le jeune Indien Nahanni, a surmonté la traversée des terribles montagnes Rocheuses, seul avec ses chiens, dont Torok, le chef de sa meute, qui veille sur lui mieux qu'un ami... De l'autre côté des montagnes, il découvre un pays ravagé par la guerre, où les Indiens, enrôlés par les Blancs, s'arrachent les territoires de chasse et meurent de maladies inconnues.

L'action se déroule en 1954 dans le premier arrondissement, époque où le "Ventre de Paris" existait encore. C'est de la fenêtre d'une chambre de palace que, par deux fois, Nestor Burma verra le soleil naître derrière le Louvre, avec tout ce qu'une naissance suppose de cris, tant d'amour que de douleur. Il ne s'imaginait pas être conduit là, alors qu'il sillonnait le carreau des Halles, à la recherche d'un mari volage.

Le Faubourg Saint-Martin, berceau des refrains populaires. Les cabots sans engagements du Café Batifol. Les impresarii douteux. Les chanteurs de charme en plein succès et les clubs de leurs admiratrices. De jolies filles. De vilains messieurs. Et, en apothéose, un Requiem. Nestor Burma prouve, une fois de plus, qu'il connaît la musique.

Rose a vécu sa jeunesse à la fin du XIXe siècle, l'époque difficile où les enfants quittent les bancs de l'école pour travailler, où les mariages sont encore arrangés. La fillette, douce et studieuse élève, voulait être institutrice. La vie en décide autrement. Elle épouse Étienne le cantonnier et reste à la maison à s'occuper des enfants, de la belle-mère, des soucis ménagers. À la mort de son mari, Rose se voit confier le poste de garde-barrière. Là, sous les encouragements d'un ami, monsieur Pignol, homme érudit et fin lettré, elle s'adonne, à ses heures de loisir et entre deux trains, à l'écriture.

Ses parents ne pouvant s'occuper d'elle, la petite Clotilde, onze ans, se retrouve sous la garde de sa grand-mère, une femme cassante et aigrie. Son seul ami est le voisin, Aurélien, un aveugle bourru qui s'est pris d'affection pour la petite fille pétillante. Lorsque le vieil homme entreprend de se rendre à Lourdes avec son ami François dans l'espoir d'un miracle qui lui rendrait la vue, Clotilde décide d'être du voyage... Le vieillard atrabilaire, son ami alcoolique et la petite fille au caractère bien trempé se lancent dans l'aventure.

Le hold-up du comptoir du Crédit, le bal nègre de la rue Blomet, le café maure de la rue Payen. Quelques Arabes providentiels lanceurs de grenades héritées du FLN. Le Vél' d'Hiv' et ses fantômes. Fellaghas contre Poulaghas. À la faveur d'un chassé-croisé entre Zorga la voyante, Wanda la voyante et Jeanne la scandaleuse, Léo Malet donne un coup de projo rétro et nostalgique sur le 15e arrondissement au temps des usines Citroën et de la java de Javel.

Du siège de Paris à la construction de la tour Eiffel et d'une génération à l'autre, c'est le roman foisonnant de la haine entre deux hommes...

Nestor Burma, il l'avoue lui-même, "adore mordre dans le nylon et la lingerie froufroutante". Avec Natacha et Sonia, les deux Russes blanches au passé trouble, qui tiennent un magasin de luxueuses frivolités, boulevard Haussmann, il est servi. Gaines, soutiens-gorges, slips arachnéens, diamants, lapidaires, cuisinier chinois, cosaque djiguite, blonde dans un placard, squelette unijambiste, c'est un lot, c'est une affaire, un vrai bric-à-brac pour l'hôtel Drouot.

Dans un quartier de Paris que Léo Malet connaît bien, pour le fréquenter depuis 1935, Nestor Burma est chargé d'une mission vraiment spéciale. Cette mission, qui s'inscrit nettement en marge de la légalité, le détective de choc se demande avec inquiétude s'il a eu raison de l'accepter.

"Il se passa alors quelque chose d'inattendu... Elle portait une longue et ample robe de satin noir, décolletée au maximum, d'où émergeaient ses bras et ses épaules... et cette robe glissa brusquement du corps de la fille, s'amoncelant en un tas soyeux autour de ses chevilles."