Difficile de passer à côté de Raphaëlle Giordano, véritable phénomène littéraire en France ! Et pour cause, au sein de ses histoires, cette spécialiste en développement personnel distille des conseils pour transformer sa vie et, qui sait, atteindre le bonheur ! C’est en tout cas ce que nous projette son premier livre, au titre évocateur : "Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une" (Audiolib). L’histoire d’une mère de famille atteinte de “routinite aigüe”, qui réussit à s’extraire de son quotidien monocorde à l’aide d’un routinologue. Et si les livres de Raphaëlle Giordano nous parlent autant, c’est qu’il s’agit de livres qui parlent à tou.te.s, et surtout, qui nous veulent du bien ! Rencontre avec cette écrivaine à succès !
J’adore trouver des titres, c’est comme un jeu ! Etant ex-créative publicitaire, je crois que j’ai plutôt ça dans la peau ! Trouver le sens de la formule, l’image qui frappe l’esprit…
Mes livres racontent surtout la vie telle qu’on la vit tous : avec ses hauts et ses bas, ses difficultés à surmonter pour se réaliser ! Ce que j’ai envie de montrer à travers mes histoires, c’est qu’il est possible, en adoptant une « posture » différente de retrouver une énergie et un mental positifs, qui favorisent le rebond, la créativité, l’optimisme…
Toujours dans mon souci de mieux faire passer les idées, j’aime créer des mots-concepts. Le langage est un extraordinaire moyen de modeler les pensées. Créer des mots-concepts décalés et inattendus permet de créer un effet de surprise qui capte l’attention… Et ainsi de transmettre plus facilement la philosophie qu’il y a derrière.
Beaucoup de personnes peuvent avoir l’impression de manquer de « causes » et donc de sens… Ils ont parfois l’impression de « flotter » dans leur existence et cherchent la bonne direction. Le fil rouge de tous mes livres, c’est toujours cette notion de « posture », un état d’esprit qui tende vers l’optimisme, la curiosité, l’ouverture, ma combativité… Un peu une posture de résilient ! L’idée, c’est de bosser pour être « aligné(e) », s’accomplir pour trouver une forme de bonheur, indissociable de la quête de sens – sinon le bonheur n’est que superficialité !
Être bien avec soi, c’est tout sauf de l’égoïsme : c’est même le plus beau cadeau à faire à votre entourage ! Irradier d’ondes négatives, il y a mieux… Par contre, dès qu’on se prend en main (j’aime bien dire que cela suppose des efforts joyeux !), tout change ! Être bien dans sa peau et rayonner de belles énergies, c’est tellement plus attractif ! Il n’y a pas photo 😉
Dans tous les pays développés qui ont pléthore de biens matériels, il y a aussi pléthore de routinites aigues ! Car, selon moi, il ne faut pas confondre « plaisirs immédiats » et « bonheur profond et durable ». Les plaisirs du consumérisme ne comblent que de manière très superficielle et ont du mal à cacher un énorme vide existentiel… L’autre chemin est plus ardu, demande des efforts, de l’engagement, mais quel bonheur d’aller vers plus de sens et d’essentiel !
Les témoignages sont nombreux et souvent bouleversants. Certaines lectrices ont eu le courage de changer de travail et même de voie, certaines de se séparer de leur conjoint pour se donner le droit de commencer une nouvelle vie sentimentale, d’autres, de se relever après une maladie…
Mon plus grand rêve serait d’être une sorte de peintre de l’âme humaine, oui ! Je suis fascinée et émue face à la réalité de notre condition humaine. En tant qu’hypersensible, c’est venu très tôt me titiller, cette histoire ! J’espère réussir à mettre des mots sur toutes ces émotions, pour les offrir à ceux qui ne le peuvent pas forcément…
Les mots ont pour moi un pouvoir, presque magique ! souvent thérapeutique… J’adore la richesse lexicale, la précision du terme choisi, pour que « l’idée fasse mouche » ! C’est ainsi que l’écriture a pris le pas sur la peinture dans ma vie. La peinture est fabuleuse, mais l’écriture m’a permis d’aller encore plus loin dans le partage avec les autres, là où la peinture reste parfois opaque…
Plein ! Troyat, Gaston Leroux, Zweig, Perl Buck, Daphné du Maurier, et plus tard Foenkinos, Gavalda… et tant d’autres !
Oui, c’est vrai… Ce côté « porte-parole » est assez caractéristique de mes romans. C’est comme si je missionnais mes personnages 😉
Pour le silence total, c’est vrai ! La phase la plus importante est l’idéation : la conception du livre. Pendant cette phase, je n’écris pas un mot ! Je cherche. Des idées. Des concepts. De la matière première créative. Quand je suis dans le « dur de l’écriture », ce sont des séances qui ne dure jamais plus de deux ou trois heures d’affilé.
Jolie question ! Ce que j’adore lire, ce sont les très belles romances, quand il y a une belle intrigue palpitante. Pas tout à fait mon registre, mais c’est bien de pouvoir séparer « travail et loisirs » n’est-ce pas ?
Mes histoires tendent un miroir à qui le désire, et amènent une réflexion profonde mais d’une manière légère et agréable.
C’est très étrange et très agréable comme expérience. Je serais presque capable, comme une enfant, de me laisser raconter l’histoire comme si je l’entendais pour la première fois…
De me laisser totalement embarquer par l’histoire et captiver par la voix de la narratrice. Le livre audio, c’est comme si les mots étaient directement soufflés dans mon cerveau, ils résonnent alors longtemps dans l’esprit. J’aime beaucoup écouter des histoires.
Bien divertissant, La vie rêvée des chaussettes orphelines que j’ai écouté en version audio en faisant mon vélo d’appartement !
Crédit photo : Didier Biset/Editions Eyrolles