Vous avez coutume d’écrire beaucoup : Comment le premier roman est-il devenu un roman abouti ?
Un premier roman est toujours une aventure à part. Il nécessite plus de travail, de relecture, de réécriture et d’hésitation. Yggdrasil ne déroge pas à cette règle. Lorsque j’ai repris cette ancienne histoire, j’avais un début et je connaissais la fin, mais j’ignorai comment arriver à cette fin. Les idées ont afflué au fur et à mesure de l’écriture et, très vite, l’idée d’une trilogie s’est imposée, ainsi que la fin du premier tome.
En parallèle de l’écriture, j’ai créé une base de données avec les personnages, les différentes factions, le lexique et une chronologie détaillée depuis notre époque, jusqu’à celle lointaine où se situe Yggdrasil. J’ai donc terminé Yggdrasil, la prophétie comme je le souhaitais et puis… Je l’ai réécrit et réécrit encore jusqu’à ce que je sois satisfaite.
Comment l’auto édition est-elle entrée dans votre vie ?
J’ai d’abord voulu me confronter directement à l’avis des lecteurs, sans patienter de nombreux mois. J’avoue que j’adore la liberté offerte par ce mode d’édition. J’aime mener mon projet de bout en bout, faire appel à des relecteurs, à un correcteur et travailler avec un illustrateur pour créer une couverture qui me convienne.
Quelle place prend la relecture dans votre travail ?
Une grande place. Bien sûr, le premier jet est important. C’est là que tout se met en place, mais tout au long de cette première écriture, je relis pour amender le texte. En comptant le retour de mes relecteurs et de mon correcteur, je dirai que la relecture compte pour la moitié de mon travail.
Pour Les Larmes des Aëlwynns, vous avez passé beaucoup de temps à imaginer un monde parallèle, notamment comment nommer les mois dans le calendrier du monde Althalas : créer un monde, c’est d’abord ce qui vous pousse à écrire ?
Oui, la création d’un monde est l’un des moteurs de mon écriture. Je peux passer des heures pour chercher un mot ou une mythologie. Cependant, il faut trouver la juste balance entre un monde qu’il faut peindre avec soin afin d’immerger le lecteur dans cet univers, mais sans que les descriptions viennent plomber l’avancée de l’histoire.
Un monde imaginaire doit également être cohérent. Il s’agit, de mon point de vue, d’un des points les plus. Un auteur peut inventer tout ce qu’il veut, mais son univers doit être cohérent.