Comment as-tu commencé à collaborer avec les Others ?
Je venais de finir une mission en tant que coordinatrice éditoriale pour une revue sur les aventures, Reliefs. Avant cette collaboration, j’avais travaillé à France Inter. J’ai adoré le milieu de la radio, je m’y suis beaucoup épanouie. Ensuite, le son est resté dans un coin de ma tête. On avait d’ailleurs noué des partenariats, j’avais fait des chroniques dans Le temps d’un bivouac par exemple.
Après mon travail chez Reliefs, j’avais très envie de faire du documentaire radio. L'idée était de tester un nouveau format, avec une identité propre. Plusieurs studios de podcasts avaient été créés à ce moment-là : Nouvelles Ecoutes, Binge Audio… Mais toutes ces sociétés de production avaient déjà une couleur. J’ai donc eu l’idée de faire quelque chose par moi-même.
Je connaissais déjà la revue Les Others. Ils faisaient un super travail et étaient déjà très présents sur les réseaux sociaux. Je me suis dit : je sais faire du son, eux savent diffuser. Il se trouvait que Thomas Firh, le rédacteur en chef, était féru de podcasts. Quand je leur ai écrit, c’était donc le moment parfait !
Je lui ai proposé de faire un pilote. J’ai regardé le type de personnages mis en avant dans leur revue pour que l’identité des Others soit présente dès le premier épisode. Mais on s’est rapidement mis d’accord sur l’idée que le podcast ne serait pas une réplique fidèle de la revue et que les histoires y seraient racontées différemment.
Même si nous sommes très en lien avec Les Others, que nous communiquons beaucoup avec eux, nous sommes une équipe éditoriale. En termes de forme, de projet sonore, nous sommes assez libres et proposons autre chose que les versions web et papier.
Les Others ont lancé leur communauté autour de l’image. Pour eux, lancer un projet autour du son était donc un pari très fort. Ils se sont rendu compte que raconter des histoires à travers l’audio était au moins aussi fort que via d’autres médias.
Chaque épisode a sa musique, son ambiance, qui font qu’on est véritablement en immersion dans l’histoire qui est racontée. Comment définissez-vous l’identité sonore de chaque épisode ?
Dès le début, je voulais plonger dans quelque chose de très narratif, créer du cinéma audio. C’est un pari qu’on a relevé, je l’espère !
J’avais très envie d’avoir une musique originale : les voix font beaucoup, mais comme au cinéma, la musique peut vraiment nous transporter. C’est presque comme des lumières...
Alice-Anne Brassac, qui est une amie, débutait justement dans la musique. L’idée de donner un terrain d’expression à une jeune artiste me plaisait beaucoup. Je lui ai donc proposé de s'associer à ce projet.